Au Salon de l’Action Gouvernementale (Sago) en cours à Yaoundé, le stand de la Commission ne cesse d’attirer les regards et d’éveiller les consciences. Cette structure dirigée par le Pr James Mouangue Kobila reste fidèle à sa mission de proximité avec les citoyens.
Ce 4 juillet au Salon de l’Action Gouvernementale (Sago) à Yaoundé, c’est une ambiance dynamique qui règne autour du stand de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun. Une jeune employée de la Commission, micro en main, ne ménage ni son énergie ni sa voix pour exposer les missions et les mécanismes d’intervention de la Cdhc. Dans la foule, des visiteurs s’arrêtent, écoutent, questionnent. Parmi eux, Thierry. Ce maçon de profession tient quelques dépliants soigneusement glissés sous le bras. Il témoigne : « J’ai souvent des problèmes et j’ai vu écrit Commission des droits de l’Homme du Cameroun. Je me suis rapproché, j’ai été bien reçu. J’ai appris que même si tu as des problèmes fonciers, tu peux venir les voir, y compris pour les abus dans les commissariats. Ils ont un numéro court, le 1523, pour dénoncer. »
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Pour ce citoyen ordinaire, la Cdhc représente bien plus qu’une institution, elle est un recours, une lueur dans un quotidien miné par l’injustice. « Au-delà de la corruption qui gangrène notre société, la Cdhc s’érige comme un rempart », ajoute-t-il avec conviction.
Même son de cloche du côté de Liliane, étudiante en droit privé à l’Université de Yaoundé II-Soa. Aspirante avocate, elle voit en cette institution une porte d’entrée vers une culture plus enracinée du respect des droits fondamentaux. « J’ai beaucoup appris sur les missions de la Commission, mais aussi sur les textes internationaux ratifiés par le Cameroun. C’est important de savoir comment nous sommes protégés. »
La Commission ne se limite pas à l’information. Sur le terrain, elle agit. Comme l’explique Linda Ndame Moundo, cadre à l’unité de la protection. « Notre stand, c’est une clinique juridique. Il s’agit de recevoir les requêtes des visiteurs ou de personnes victimes d’abus. Pour les cas simples, nous les réglons sur place. Pour les situations plus complexes, nous orientons les plaignants vers des procédures formelles. » Et d’ajouter : « Les gens s’y intéressent, mais contrairement à l’année dernière, notre stand n’est pas assez visité, pour le moment. »
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Cette relative baisse de fréquentation ne semble pas entamer la détermination de l’équipe présente. Car au-delà de la visibilité, c’est la mission de fond qui compte, rapprocher la justice des citoyens, porter la voix des sans-voix, et rappeler que la dignité humaine est un droit, pas une faveur.
En ces temps où les injustices, les abus et les violations des droits sont encore trop fréquents, la présence active de la Cdhc au Sago 2025 s’impose comme un signal fort, celui d’un engagement constant pour un Cameroun plus juste, plus équitable, et surtout, plus humain.
Yahaya IDRISSOU