Le chef de l’Etat a pris un décret ce lundi 23 janvier 2017 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale pour le bilinguisme et le multiculturalisme.

La crise anglophone qui paralyse les activités et les classes dans les parties anglophone du Cameroun s’estompera-t-elle sous peu ? Depuis, l’Etat va de concessions en concessions. Hier lundi 23 janvier 2017, le président de la République Paul Biya a signé un décret promouvant le bilinguisme. Le décret n°2017/013 du 23 janvier 2017 porte création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale pour le bilinguisme et le multiculturalisme.
Ladite Commission est placée directement sous l’autorité du chef de l’Etat. «La Commission est un organe consultatif doté de personnalité morale et de l’autonomie financière», précise l’article 2 du décret.
On lit aussi dans l’article 3 que : «Sous l’autorité du président de la République, la Commission est chargée d’œuvrer à la promotion du bilinguisme, du multiculturalisme au Cameroun, dans le but de maintenir la paix, de consolider l’unité nationale du pays et de renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations». Les rapports de la Commission en rapport à la protection du bilinguisme et le multiculturalisme doivent être soumis à Paul Biya et au gouvernement.
Avant ce décret, un Comité ad hoc avait été mis sur pied pour examiner et proposer les solutions aux problèmes des enseignants anglophones. Pr. Ghogomu Paul Mingo, Directeur de cabinet du premier ministre était le président de ce Comité interministériel ad hoc. «Le gouvernement a déjà obtenu plusieurs revendications récentes formulées par les syndicats du système éducatif camerounais. Il est loisible de le constater à travers les décisions fermes suivantes : recrutement spécial imminent de 1000 enseignants bilingues (mathématiques, sciences, technologies, french) ; intégration prochaine de la première vague des instituteurs contractuels du primaire et des professeurs contractuels du cycle secondaire ; octroi aux établissements privés des cycles primaire et secondaire d’une dotation additionnelle de deux milliards Fcfa en guise de subvention pour l’année scolaire 2016/2017 ; organisation en 2017 du Forum national de l’éducation…», notait le président du Comité dans son rapport au chef de l’Etat.
Valgadine TONGA