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Travail domestique : la Csp sensibilise les employeurs à l’Est

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Pour débattre de leurs droits et obligations, un atelier d’échange, d’information, d’éducation et de sensibilisation a réuni les acteurs de ce secteur d’activité le 22 juillet 2023 à Bertoua.  

 

Dans la région de l’Est, les utilisateurs de la main d’œuvre domestique se comptent parmi les travailleurs du secteur public (fonctionnaires et responsables d’administrations), ceux du secteur privé et informel (travailleurs indépendants). Mais quel que soit le type de travail effectué dans les domiciles privés, les travailleuses et travailleurs domestiques de cette région sont confrontés à d’énormes problèmes.

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« Ils exercent sans contrats de travail. Avec un volume horaire au-dessus de 40 heures de travail par semaine ; ils ont des salaires misérables qui frôlent le tiers du Smig ; ils ne sont pas affiliés à la Cnps ; n’ont pas de congés ; les femmes sont fréquemment victimes du harcèlement sexuel lorsqu’elles résident au lieu du travail, sans compter les sévices mentaux, physiques et même la déconsidération », déplore Clotilde Meke Mefouo, responsable du syndicat des travailleurs domestique à l’Est. Pour sensibiliser les utilisateurs de la main d’œuvre domestique sur les droits et obligations qui sont les leurs, la Centrale syndicale du secteur public (Csp-Est), en collaboration avec le Bureau international du travail (Bit) a organisée un atelier d’échange, d’information, d’éducation et de sensibilisation à Bertoua le 22 juillet 2023.

Cadre juridique

Parmi les intervenants, les employeurs de la main d’œuvre domestique venus des quatre départements de la région, les responsables des ministères sectoriels (Minproff, Minas, Mintss, Minefop), les représentants du Bit, la Commission des droits de l’homme et les responsables de la société civile. Les exposés et les échanges du jour portaient sur les droits et obligations des utilisateurs de la main d’œuvre domestique et sur les insuffisances du cadre juridique qui encadre ce secteur d’activité.

Au Cameroun, le travail domestique est régi par le décret N°68/253 du 10 juillet 1968, modifié par le décret n°76/162 du 22 avril 1976. Lequel décret pour les participants à cet atelier connait une caducité eu égard à la dynamique du monde du travail en perpétuel changement. « Nous avons noté un engouement particulier des utilisateurs de main d’œuvre domestique à contribuer de manière positive au changement et à l’aboutissement du volet juridique du travail domestique. Des propositions ont été formulées aussi bien par les employeurs que par les travailleurs domestiques. Nous pouvons citer en occurrence la création d’un groupe multisectoriel qui doit aboutir à un référencement des travailleurs domestiques. Il a également été proposé d’harmoniser les curricula de formation du travail domestique », a indiqué Céline Nathalie Amana, Coordinatrice régionale de la Csp-Est.

Droits et obligations

Au-delà des propositions faites, chaque participant a reçu un cahier des droits et obligations des travailleurs et travailleuses domestique et de leurs employeurs élaboré par le Bit. Cet ouvrage a été présenté comme un outil d’informations sur le cadre juridique régissant le travail domestique, en particulier en ce qui concerne les droits et les devoirs qui incombent les deux parties à la relation d’emploi domestique.

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Selon Dr Arlette Bwaka Bikoula, expert du Bit, « l’importance de cet atelier se situe à plusieurs niveaux. Il s’agit d’abord de la sensibilisation des employeurs des travailleurs de main d’œuvre domestiques qui sont des acteurs majeurs de ce secteur d’activité. Ces derniers ne connaissent pas leurs prérogatives encore moins leurs obligations. Inversement, vous avez aussi les travailleurs et travailleuses de main d’œuvre domestique qui ne savent pas qu’ils sont des travailleurs et qu’ils ont aussi des droits et des obligations. C’était aussi l’occasion pour nous d’interpeller les Inspecteurs du travail sur cette question, pour que les travailleurs et travailleuses domestiques qui exercent ce métier de manière informelle puissent bénéficier de tout ce qui est fait en faveur du travail décent ».

Ange-Gabriel OLINGA BENG

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