Les rideaux sont tombés sur la 7ème édition du Festival Mboa BD à Douala. Pendant deux jours, soit du 23 au 26 novembre 2016 à l’Institut français de Douala, une vingtaine de jeunes se sont challengés sur les jeux en ligne, dans le cadre du tournoi E.G.O. Plus connu sous le pseudo de Neorhr, Ambellie Louis Georges Marchand est le responsable du management de la partie technologie et e-sport du festival. Startuper à CEO de Ga.lion Enterprise, ce ‘‘gamer’’ revient sur l’acte 7 du Festival Mboa Bd à Douala, tout en évoquant la situation du e-sport au Cameroun.
Comment s’est passée cette 1ème édition du tournoi E.G.O ?
Pour la première édition de l’E.G.O, ça été génial sur Douala. On est entré dans l’histoire du e-sport camerounais. C’était la première fois qu’un tel évènement avait lieu dans un cadre professionnel gracieusement mis à disposition par l’Ifc. En sus, les matchs à partir des demi-finales furent streamés et retransmis en direct via un chanel twitch. Nous avons enregistré 19 participants et 70 visiteurs le long de l’événement. Les prix en jeu étaient des prix IFC à savoir des abonnements d’un an (médiathèque et salle de cinéma) et les jeux en compétitions sont: Ninja storm 4 (naruto), Fifa 17
Comment avez-vous fait pour vous former ?
Le gaming c’est d’abord une passion. Ma formation est issue de mon expérience en tant que superviseur de tournoi et planificateur. L’équipe et moi scrutons minutieusement ce qui est fait sur le globe en matière de tournois et de plateformes pro-esports. Rappelons ici à toute fin utile que c’est une équipe multi-ville formée par la startup ga.lion qui interagit dans l’organisation de l’E.G.O. Nous avons des éléments de ga.lion Enterprise et des cadres de communauté des villes comme Douala qui est à l’honneur. Nous passons nos remerciements à maitre Ngass, The gost et le Patio qui sont les seules cadres de la ville de Douala à se manifester pour l’E.G.O.
Quel est l’intérêt de rester devant une machine des heures durant pour jouer ?
Le jeu vidéo est une passion. Le jeu vidéo est utile en entreprise car il booste le niveau de créativité. Il est bon pour la santé car multipliant les réflexes. C’est une mine d’or pour meubler l’imaginaire et la créativité. Notre génération a évoluée et souhaite osée. Et le jeu vidéo va grandement y aider.
Y a-t-il déjà des structures au Cameroun pour juguler ou réglementer le gaming ?
Sur la base juridique, il est considéré soit comme un jeu de tripot (jeu d’argent de par les mises) ou un jeu de chambre. Il n’y a sincèrement aucune entité régulant à ce jour le gaming au Cameroun. Cependant, des acteurs économiques peu organisés, il y en a. On peut gagner sa vie dans le e-sport sous d’autres cieux. Mais au Cameroun non. C’est pour cela que la branche espoir de Ga.lion Enterprise se bat pour que le mouvement puisse prendre corps et être engagé.
Est-ce qu’à ce jour un Camerounais peut challenger les autres compétiteurs américains ou chinois ?
Je dirai oui. Et j’ai la prétention de dire qu’un Camerounais pourrait remporter l’EVO. L’avenir semble sous un nuage épais mais on peut entrevoir un faible rayon lumineux de soleil pour le e-sport camerounais. Il n’existe aucun modèle économique viable dans notre environnement actuel. C’est là où notre start-up Ga.lion Enterprise se devra de faire montre d’ingéniosité et de créativité sous un prisme biomimétique, pour trouver des créneaux de viabilisation. Il est vrai que le nerf de la guerre est le financement. Nous ne sommes pas défaitistes. Chaque ga.lion et chaque ga.lionne est conscient du combat et des enjeux. Nous nous donnons les moyens de pouvoir garantir notre développement.
Entretien avec Valgadine TONGA
