Alors que le désormais ex-équipementier des sélections nationales multiplie des sorties épistolaires non sans menacer de traîner la Fédération camerounaise de football devant les tribunaux, l’avocat de l’instance a rendu public un communiqué ce mardi 9 août 2022, en guise de mise au point dans une affaire où le label Lions indomptables a été traîné dans la gadoue au nom des intérêts égoïstes de l’ancien exécutif.
Longtemps resté en secret, le fameux contrat liant la Fécafoot à l’habilleur français Le Coq sportif est désormais sur la place publique. Rendu possible par certains lanceurs d’alerte depuis quelques heures, le document juridique tant recherché et tant sollicité pour comprendre les contours de cette scabreuse affaire de divorce entre les deux parties, fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des commentaires les plus sulfureux et des interprétations les plus soporifiques.
Lire aussi :Fécafoot : Le Coq (sportif) ne veut pas y laisser des plumes
Au moment où certains voyaient l’ex équipementier des Lions indomptables obtenir un dédommagement avoisinant les 10 milliards de Fcfa pour résiliation abusive de contrat, l’opinion publique se rend compte que le fameux accord entre les deux parties, était tout sauf un vrai contrat signé selon les usages et en fonction de la notoriété du pays des quintuples champions d’Afrique. Il n’y a qu’à parcourir certaines clauses (confidentielles) pour se rendre à l’évidence que l’ancien exécutif fédéral conduit par Seidou Mbombo Njoya a vendu le label « Lions indomptables » comme de la camelote.
Diffusion d’informations confidentielles
Ulcéré par la publication dudit contrat, la Fécafoot par la voix de son avocat Florian Mbayen Hebga, remet la balle au centre. « La Fecafoot s’étonne de ce que l’ex-équipementier ait choisi de faire un procès devant l’opinion publique, se livrant au passage à un dénigrement de la Fecafoot et à une diffusion d’informations confidentielles au mépris des engagements contractuels pris par les deux parties », s’indigne-t-il. Ce d’autant plus que la Fécafoot aurait respecté toutes ses obligations à l’égard de l’équipementier. « Il est dès lors plus qu’étonnant que l’ex-équipementier se prévale du contournement de ces règles pour justifier du non-respect de son obligation essentielle, à savoir payer les sommes dues à leurs échéances.» La Fecafoot insiste sur le fait qu’elle a «patienté près de 60 jours, soit bien au-delà de son obligation contractuelle, pour signifier la rupture, laissant ainsi largement le temps à l’ex-équipementier de régulariser sa situation », renseigne Me Florian Mbayen Hebga.
Lire aussi :Equipementier : sur la pelouse glissante du bras de fer Coq sportif-Fécafoot
Suffisant pour comprendre que la raison officielle de la rupture du contrat entre l’exécutif fédéral et la marque française réside dans le non-paiement des émoluments dus à la fédération camerounaise selon les clauses du contrat. Le Coq Sportif, dans une agitation sans précédent, s’est pourtant défendu dans l’une de ses sorties, de n’avoir jamais manqué à une seule de ses obligations, or la fédération affirme le contraire.
Lire aussi :Fécafoot : Coq sportif n’est plus le roi de la basse-cour
Daniel NDING