La Présidente de l’Institut français de Paris, Eva Nguyen Binh, était face aux journalistes culturels à l’Ifc antenne de Douala, le vendredi 25 février 2022.
Renforcer les liens bilatéraux sur le plan de l’art en général et la de culture en particulier entre la France et le Cameroun. C’est ce qu’on pourrait retenir de l’échange entre les journalistes et la Présidente de l’Institut français de Paris. Eva Nguyen Binh était entourait pour l’occasion de Yann Lorvo, Dir de l’Ifc, et Samuel Pasquier, Dir délégué Ifc Douala. Une rencontre qui signe la fin du séjour en terre camerounaise, d’Eva N. Binh. Son premier voyage au Cameroun et en Afrique, marque «une volonté de renouveler la relation entre la France et l’Afrique. Je parle notamment du sommet Afrique France organisé en juillet organisé 2021 par l’institut français » affirme-t-elle.
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Le dialogue des peuples
Pour cette dernière dont la mission principale était l’observation et le constat, «il était important de venir sur le terrain voir comment l’Ifc travaille avec les Instituts sur le terrain, en l’occurrence l’If du Cameroun, voir l’impact sur le terrain du dispositif qu’on développe de Paris au Cameroun et voir comment on peut faire évoluer ce dispositif. Mon souci dans ce déplacement est de comprendre le contexte et d’écouter les gens. Je suis surtout là dans l’écoute et le dialogue.» Eva N.B. a «rencontré beaucoup d’artistes, beaucoup de jeunes et je dois dire que j’en repars avec une impression incroyable sur la créativité et la qualité des gens du Cameroun. Ce déplacement m’a beaucoup touché», précise celle qui a été élevée au rang honorifique de »Mafeu » (Reine-mère) à Batoufam dans la région de l’Ouest Cameroun
Culture, le mouton noir
La question de la valorisation de la culture dans les médias et la société camerounaise a également été au centre des échanges avec les responsables des If. Une situation qui, avoue la présidente, n’est pas très différente dans son pays. Pour une considération à sa juste de la culture, tout doit passer par l’éducation, la sensibilisation des masses, la formation des journalistes. «Je pense que toutes les actions que nous menons, notamment ma visite ici au Cameroun, la communication autour de cette visite, toutes les discussions que nous avons eu avec les artistes et autres partenaires culturels, concourent à ce plaidoyer. Je pense honnêtement que ce qui va avoir lieu en Avril à Paris et dans les mois qui vont suivre, notamment en juillet, vont contribuer à la visibilité du Cameroun», poursuit la principale oratrice.
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La Présidente de l’Institut français reconnaît également que le bilan de l’If au Cameroun est positif et que le rapport entre leurs différents instituts et les acteurs Camerounais de l’art et la culture sont appelés à évoluer et adopter un nouveau format. « Je dirais que la façon dont l’Ifc travaille a beaucoup évolué au fil des années. Et cela va continuer. Nous sommes partis d’une activité de diffusion à une activité partenariale où l’Ifc soutient et accompagne les partenaires. Au Cameroun, une chose est assez frappante, c’est qu’il y a une effervescence créative et artistique avec la création de lieux culturels. Nous nous interrogeons comment, en fonction de leurs propres besoins, et sans dicter leur programmation ni ce qu’ils peuvent faire, comment on peut accompagner cette structuration du secteur. Car nous pensons que c’est important de soutenir les artistes et les créatifs au Cameroun et les aider à se structurer, en les écoutant. Notre action prend donc tout son sens dans la structuration, la créativité et la maturité intellectuelle», dixit Eva Nguyen Binh, qui n’a pas manqué de remercier «les collègues pour leur implication et l’organisation de mon séjour. Et à tout le monde je suis reconnaissante pour le temps accordé.»
Malcolm RADYKHAL EPANDA