À l’occasion de la Fête du travail, la Socapalm, leader du secteur de l’huile de palme au Cameroun, a vanté les mérites de ses employés lors d’une cérémonie empreinte de reconnaissance et de chaleur, dans le décor raffiné d’un hôtel de Bonanjo.
Il est un jour dans l’année où le travail cesse d’être un geste quotidien pour devenir un symbole universel. Le 1er mai 2025 a été l’occasion pour les employés de la Socapalm de fouler le bitume de la Bessékè avec une grâce inhabituelle, presque chorégraphique. S’élevant au rang d’icône silencieuse du dévouement et du respect humain, la jeunesse de la Direction Générale de la Socapalm n’a pas simplement participé à un défilé. Elle a incarné un idéal. Ils ne défilaient pas, ils incarnaient. Leur avancée, rythmée et silencieuse, racontait une histoire, celle d’un collectif uni, fidèle aux valeurs de respect, de cohésion et de rigueur. À travers leurs gestes mesurés et leur port altier, transparaissait une vérité : « Ici, le travail n’est pas seulement un moyen de subsistance, il est un vecteur d’élévation », déclare Philippe, fier d’avoir défilé.
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Dès les premières lueurs du matin, ils étaient là. Présents, fidèles, engagés comme ils savent l’être dans l’exercice de leur labeur quotidien. Six rangées bien ordonnées, dix âmes par rangée, avançant d’un même pas, habités par une même ferveur. Ils n’étaient pas qu’employés : ils étaient les visages visibles d’une maison qui croit en l’humain. Leur passage a suscité des ovations du public, qui, entre applaudissements et youyous, saluait l’harmonie, la discipline, la dignité. Cette harmonie des rangs a démontré la solidarité des membres de ce groupe, fidèle non seulement au développement du gain, mais aussi à celui de l’humain.
Un langage de valeurs
L’élégance flottait dans l’air comme une promesse tenue. Le regard se laissait captiver, doucement, par la symphonie chromatique des valeurs portées haut par l’entreprise. Le vert, apaisant et profond, chuchotait l’espérance des renaissances et rendait hommage aux forêts mères, berceaux de la vie. Le rouge, dense et vibrant, incarnait la maturité conquise de la noix de palme et l’énergie ardente d’un collectif en mouvement. Le blanc, lumineux, parlait d’éthique et de clarté, miroir d’une gouvernance sans masque. Et puis l’orange, flamboyant, portait l’éclat solaire de l’humain. Ces teintes qui, au-delà de l’apparat et de la symbolique, traduisaient l’engagement d’une entreprise profondément enracinée dans le développement durable, où environnement, progrès social et efficacité économique se conjuguent dans une même exigence d’équilibre.
Lors de la réception organisée pour la circonstance, deux allocutions ont résonné dans cette salle où somptuosité, lumières et éclat ont porté haut la voix de la reconnaissance et de l’engagement. Dans un souffle institutionnel et intime, les orateurs ont souligné combien le dialogue social, la dignité du travail et le respect des collaborateurs sont les piliers du projet commun, montrant ainsi que la Socapalm n’est pas qu’un nom. Elle est une communauté, une école de vie, un chemin de croissance. Et parmi ses figures emblématiques, Madame Mbarga Marie Joséphine brille comme un astre de ténacité et d’exemplarité.
Trajectoire exemplaire
Recrutée en catégorie 3 comme opératrice de terrain, elle a tracé, avec courage et humilité, une trajectoire ascendante. Celle qui jalonne le parcours d’une employée rompue dans sa tâche. De la pépinière aux bureaux, en passant par les plantations, elle incarne l’image d’une entreprise qui donne à chacun les clés de son propre destin. Aujourd’hui Responsable financier adjoint, elle s’apprête à prendre le chemin de la retraite, portée par le respect de tous. Sa réussite est une ode silencieuse au mérite, à la volonté et à l’amour du travail bien fait. « Je conseille à mes collègues, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain, de persévérer dans le travail et de toujours chercher à donner le meilleur de soi », affirme-t-elle un brin souriante. Ces mots, pleins de sagesse, résonnent comme un legs précieux.
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Figure discrète, le Directeur Général, dont la présence honorait la cérémonie, a rappelé, dans un souffle empreint d’humanité, les fondations éthiques de la Socapalm. « Depuis sa création, la Socapalm œuvre chaque jour à améliorer les conditions de travail de ses employés. Le travail est un levier d’épanouissement personnel et collectif. C’est pourquoi nous veillons à garantir un cadre digne, sûr et propice à l’accomplissement de chacun. Vous êtes la force vive de la Socapalm. Grâce à votre dévouement, nous avançons ensemble, plus forts, plus solidaires. Continuons à bâtir un espace où le travail décent n’est plus un rêve, mais une réalité partagée », a-t-il affirmé avec une générosité tranquille au cours de son allocution. Ce message, lumineux dans sa simplicité, vient rappeler que le progrès véritable commence là où l’humain est reconnu, valorisé, respecté.
Les piliers d’un projet humain
Dans un vibrant hommage, les délégués du personnel ont salué l’implication sans faille de la Direction Générale. Leur parole, loin de se contenter de louer, portait aussi une interpellation. « Chers collègues, nous devons comprendre la nécessité d’acquérir les compétences qui garantiront la pérennité de notre emploi. Renouvelons chaque jour notre engagement à bâtir une Socapalm de classe mondiale. » Par-delà les paroles et les hommages, la célébration du 1er mai n’a pas simplement été un événement institutionnel. Ce fut un manifeste où l’entreprise a réaffirmé sa volonté indéfectible de placer l’humain au cœur de son projet. Dans un monde souvent bousculé par la vitesse et l’oubli, elle choisit l’écoute, la reconnaissance et le respect. Un message fort, et vrai. Un souffle d’humanité porté par ceux qui, chaque jour, font de leur travail une œuvre.
Cheikh Malcolm RADYKHAL EPANDA
Marie-Joséphine Mbarga : « Mon histoire avec la Socapalm est celle de toute ma vie. Car, la Socapalm m’a tout donné »
Entrée à la Socapalm en 1992 comme ouvrière à la pépinière, Marie-Joséphine Mbarga incarne aujourd’hui l’ascension par le mérite au sein de la Socapalm. Abnégation, rigueur et intégrité ont jalonné son chemin jusqu’à son poste actuel de Contrôleuse Financière Adjointe, qu’elle occupe depuis juin 2019. De simple ouvrière à cadre dirigeante, elle nous confie son parcours de plus de trois décennies marqué par la discipline, la confiance et l’amour du travail bien fait.
Votre parcours est considéré au sein de l’entreprise comme un exemple de persévérance et de mérite. Quelles ont été selon vous les clés de cette progression remarquable ?
Contrôleur Financier Adjoint à la Socapalm depuis le 12 juin 2019, j’ai rejoint l’équipe Socapalm en août 1992 comme ouvrière. Je réalisais le piquetage et le remplissage des sacs de terreau à la pépinière. Mon histoire avec la Socapalm est celle de toute ma vie et comme j’aime à le dire, la Socapalm m’a formée et m’a tout donné. Rentrée comme ouvrière en 1992, la Socapalm étant encore étatique, mon abnégation au travail et ma discipline m’ont valu d’être promue quelques mois plus tard comme Chef d’équipe des travaux champs. J’ai occupé ce poste jusqu’en 1994 où mon intégrité ainsi que ma rigueur au travail ont été remarquées par la hiérarchie qui plaça alors sa confiance en moi et m’affecta au service général du Chef secteur comme employée. J’ai alors assumé le poste de Secrétaire/Comptable, après avoir bravé avec succès l’épandage des engrais organiques (rafles) sur la parcelle d’essai sous le contrôle de l’IRAD Dibamba. Au courant de l’année 1995, Mbambou devint une plantation autonome, et avec la mise en place de toutes les structures y afférentes, j’occupais alors le poste de Comptable champs. Ma vivacité, mon endurance et ma capacité de concentration observées à chaque fois avaient alors permis au Directeur de la plantation de me confier le poste de Caissière. Je fis 2 ans à ce poste et ma hiérarchie à chaque fois disponible et à l’écoute, mis à profit mes connaissances académiques en comptabilité dans l’exercice de mes fonctions. Cette dernière spécificité fut remarquée et je fus promue au poste de Comptable principale en 1998.
A quel moment une dynamique de formation fut-elle installée au sein de l’entreprise ?
Pour les besoins de la préparation de la privatisation de la Socapalm, plusieurs séminaires de formations comptables ont été organisés pour tout le personnel comptable et, suite à un test supervisé par le cabinet d’expertise comptable, je me suis retrouvée propulsée à la Direction Générale au Département Comptable en charge de la Comptabilité analytique au courant de l’année 1999. Nous en étions alors qu’aux balbutiements de la comptabilité analytique. Je fus honorée de faire partie des pionnières en la matière. J’y suis restée jusqu’à la privatisation ; c’est-à-dire en l’an 2000. Ma bonne étoile étant le travail bien fait, j’eus la chance de faire partie des effectifs retenus pour continuer à exercer après la privatisation. Une nouvelle dynamique fut insufflée avec la privatisation et l’humain arriva au centre des préoccupations, le sentiment d’appartenance au Groupe se renforça et la reconnaissance de la valeur du travail et de l’effort fourni prit ses marques. Le management en place nous permit de travailler dans un environnement serein. Année après année, plusieurs types de formations en interne comme en externe nous ont été proposées dans plusieurs domaines (logiciel, comptabilité, ISO 14001, RSPO…) ce qui a eu pour résultat de booster ma motivation comme celle de mes collaborateurs. Mon dynamisme et ma loyauté ont permis de me démarquer.
Avez-vous pu mettre en pratique les connaissances acquises lors de ces formations ?
Entre 2000 et 2015, j’occupais les fonctions de Chargée d’études au service de contrôle de gestion, puis d’Assistante contrôle de gestion. Ces postes m’ont permis d’être en contact permanent avec les différents sites de la Socapalm et de mettre ainsi en valeur mes connaissances acquises en champ. Cela a facilité la maîtrise du poste qui m’était confié au contrôle de gestion à la Direction Générale car mon parcours en plantation a constitué finalement pour moi un atout incontestable : maîtriser l’activité qui est la nôtre, de la pépinière à la transformation de l’huile de palme. Mon expérience m’a permis d’atteindre au mieux les objectifs qui m’étaient fixés par ma hiérarchie et surtout de gagner davantage en connaissance et en maturité sur le plan professionnel. Ce parcours quelque peu atypique m’a conduit au poste de Contrôleur Financier Adjoint en juin 2019, fonction que j’occupe jusqu’à ce jour. Comme je vous l’indiquais plus haut, la Socapalm m’a façonnée et m’a tout donné. Mon parcours, mon expérience professionnelle et ma carrière m’ont permis de comprendre qu’à la Socapalm, la progression est principalement basée sur le mérite.
La Socapalm m’a fait passer de « Zéro à Héros » comme le dit un adage africain. Car, en me donnant la chance, non seulement de rejoindre leur équipe en 1992, mais en mettant les moyens nécessaires : conseils, formations, etc., pour que je m’épanouisse totalement dans mon environnement de travail.
Que retenez-vous de votre parcours à la Socapalm ?
Entrée en catégorie 3èmeA, je suis aujourd’hui un cadre au sommet de ma carrière. Vous pouvez donc imaginer le chemin parcouru. Le succès est au bout de l’effort. Tel semble être la devise de la Socapalm. Je ne remercierai jamais assez la Socapalm et surtout son management depuis la privatisation, de m’avoir donné les opportunités. J’en suis à ma 31ème année [2022 Ndlr] de service et je souhaite que pour ceux qui liront, que mon témoignage soit inspirant pour eux, particulièrement pour la jeune fille africaine. Je souhaiterais que mon parcours soit, pour la femme en général, un vecteur d’espoir et d’espérance.
Source : Rapport Développement durable, 2022, Pages 40-41.