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Dialogue social : Les élus locaux fuient la jeunesse

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Malgré moult sollicitations, les maires, députés et sénateurs rejettent l’invitation au dialogue avec la jeunesse. Une attitude que dénonce l’Ong Un Monde Avenir.

Dialogue social : Les élus locaux fuient la jeunesse

Journées d’informations citoyennes (Jif). C’est autour de ce concept que l’Organisation non gouvernementale Un Monde Avenir réunit régulièrement  les jeunes d’un arrondissement de la ville de Douala, avec leurs élus locaux. L’idée est que les élus et les autorités administratives partagent avec la jeunesse les programmes qu’ils mettent en œuvre pour lutter l’insertion professionnelle des jeunes, leur participation à la politique. Les jeunes louent l’initiative. Du côté des élus locaux, on dirait que c’est la panique. Selon le Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir, les maires, députés et sénateurs décommandent généralement l’invitation. Ce mardi 21 février 2017, à l’occasion des Jif dans l’arrondissement de Douala V, le maire Gustave Ebanda s’est fait représenté par son 6ème adjoint Carlos Ngoualem.

«Communication pacifique»

«C’est la deuxième fois que nous nous retrouvons dans cette salle, mais le maire lui-même n’est pas là. C’est toujours Carlos Ngoualem qui répond à l’appel», a remarqué un participant. Le fait est qu’«il est difficile pour les jeunes de se retrouver face à face avec les élus locaux, pourtant les jeunes de 40 et moins représentent 75% de la population camerounaise. Si cette tranche d’âge ne peut pas rencontrer les élus locaux pour avoir le compte rendu de leurs activités, ce n’est pas normal. Nous avons approché plusieurs députés, des sénateurs, mais personne n’est disponible. S’ils ne sont pas disponibles pour le peuple, pourquoi ont-ils été élus ? Ils vont attendre les élections pour partager du pain aux jeunes. Ailleurs les élus sont ouverts», dénonce le Coordonnateur Philippe Nanga. Et d’ajouter : «La communication a plusieurs formes. Ce qui se passe à Bamenda et à Buea c’est une forme de communication, parce que ce type de communication pacifique que nous organisons ne marche pas. Nous créons ces espaces d’échange car quand on s’adresse aux ministères, ils félicitent l’initiative mais arguent qu’ils n’ont pas les moyens. Maintenant nous demandons le soutien des partenaires et réunissons les jeunes. Jusque là, ils ne viennent pas. Les élus doivent parler aux jeunes. Il faut savoir prévoir. Ils ne doivent pas attendre que ce soit par la violence que les jeunes se fassent écouter

Débrouillardise

En rétorquant que sa présence n’est pas insignifiante, le maire Carlos Ngoualem a présenté les activités que sa commune fournit aux jeunes. «Les conditions dans lesquelles les mairies fonctionnent aujourd’hui n’offrent pas beaucoup d’opportunités pour apporter des solutions aux problèmes des jeunes. La mairie de Douala V a noué des partenariats avec certaines entreprises dans le cadre des formations professionnelles des jeunes (esthétique, coiffure, couture, maintenance…), des partenariats pour l’emploi des jeunes.» Les jeunes regrettent cependant que ce soit des métiers de la débrouillardise. «J’ai 24 ans. Je suis née et j’ai grandi à Douala V. Ce que je vois à Douala V c’est les callbox et les benskin qui pullulent. Voilà les activités qui occupent les jeunes qui sont pourtant des diplômés. Les administrations élaborent juste des programmes pour nous flatter. On n’a l’impression qu’on ne nous prend pas en compte», souligne une jeune.

D.N.   

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