Pour répondre au principe de réciprocité, ce cabinet de négoce et de lobbying demande aux autorités camerounaises de ne point délivrer de visas à l’avocat d’affaires Sarkozy et à sa suite.
Nicolas Sarkozy foulera-t-il pour le sol camerounais ? Pour le cabinet Intermède, la réponse est tout simplement non. La venue de l’ex-président de la République, reconvertit en avocat d’affaires n’enchante pas ce cabinet de négoce et de lobbying.
Après sa correspondance adressée au ministre, Directeur du cabinet civil de la présidence de la République le 2 septembre 2024, dans laquelle le cabinet demande que des ’instructions soient données à monsieur l’ambassadeur du Cameroun à Paris « de ne point délivrer de visas à l’ex- président français Nicolas Sarkozy et sa suite, au nom de la souveraineté nationale qui appartient au peuple », Christian Ngnize, directeur dudit cabinet a, au cours du point de presse tenu à Douala le 30 octobre 2024, réitéré sa demande et décliné les raisons de cette opposition.
Rappel des faits
« En 2018, à l’approche de l’élection présidentielle au Cameroun, nous nous sommes dits qu’il fallait édifier nos frères et sœurs qui ont perdu les repères au pays. Ils se font arnaquer quand ils veulent investir, ils n’ont aucune connaissance de ce qui est fait au pays. C’est ainsi que nous nous sommes rapprochés du ministère des Relations extérieures qui avait trouvé l’idée intéressante et s’est engagé à nous accompagner puisque cela relève de ses missions. Nous avons tenu des réunions avec les experts des différents ministères et autres services, (marchés publics, cadastre, douane) », raconte le directeur général. Malheureusement, le séminaire atelier prévu les 17 et 18 mai 2018 dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun à Paris ne se tiendra pas. La faute aux services consulaires de l’Ambassade de France au Cameroun qui refusèrent d’accorder des visas aux responsables de ce cabinet afin de participer à ce rendez-vous par eux organisé. Ce, malgré les interventions du ministre des Relations extérieures et du chargé des affaires de l’ambassade du Cameroun à Paris. « Est-ce à dire que le Cameroun est inférieur à la France ? Qu’est-ce qui explique cette attitude de la France ? » S’insurge-t-il.
Il n’est donc point question d’un acharnement contre la personne de Nicolas Sarkozy, encore moins d’un sentiment anti français, a tenu à préciser le panel. Qui demande à l’Etat du Cameroun d’appliquer le principe de réciprocité. Puisque l’ex – président français revêtira sa casquette d’avocat d’affaires et plaidera la cause de potentiels investisseurs français.
Blanchard BIHEL