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‘’Vaincre ou mourir’’ : quand le rappeur Hobskur fait marcher la musique sur des braises

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C’est à travers un communiqué de presse parvenu à notre rédaction que l’artiste parle de son nouveau single « Vaincre ou Mourir », dont la sortie est prévue le 1er juillet 2025. Le rappeur camerounais Hobskur ravive l’honneur du verbe au service de la nation et se dresse comme un tambour de vérité.

Dans un Cameroun souvent figé dans l’apparence d’une paix sans justice, la voix du peuple parfois vacille, enchaînée par l’ombre de la peur, il est des artistes qui choisissent de briser le silence. Hobskur, poète des rues et rappeur des marges, est de ceux-là. Sa nouvelle chanson, « Vaincre ou mourir », sortie sous le label LAGKAM, n’est pas qu’un single. C’est un manifeste qui à la croisée de l’art et de l’engagement, Le Petit Soldat dévoile une œuvre adressée aux forces de sécurité et au peuple. Cinq minutes et quinze secondes d’écriture tendue, où chaque mot frappe comme un tambour de guerre. Une œuvre qui à la fois convoque la mémoire, dénonce le présent, et prophétise une dignité à reconquérir. Une parole en feu, écrite avec le sang des silences, adressée à tout un peuple qui vacille, l’artiste lance un appel à la conscience, à la dignité, et à la résistance face à la dérive autoritaire. Plus qu’un single, ‘’Vaincre ou mourir’’ est un cri., un serment.

Artiste-veilleur

Hobskur n’est pas un nouveau venu dans l’arène des voix dissidentes. Depuis 2009, avec le single « Les mêmes », il trace une ligne claire : l’art doit éduquer, questionner, déranger. Il a porté sa plume dans les campements de l’ONG Un Monde Avenir, organisé des campagnes contre les violences policières en 2016, créé des outils d’éducation populaire, écrit pour les enfants et pour les rues, anime des ateliers de formations et de conscientisation pour les élèves du primaire, secondaire et Université dans son quartier d’enfance à travers sa bibliothèque numérique Anlu Bibliothèque situé à Oyack.

Ainsi, à travers le slam, la bande dessinée, les ateliers communautaires, il a décidé de faire de sa voix un territoire où les mémoires populaires refusent de mourir. Avec « Vaincre ou mourir », Hobskur franchit une étape supplémentaire. Il ne se contente plus de dénoncer. Il appelle, il interpelle, il mobilise. Ce n’est plus une lamentation, c’est une sommation.

Dans « Vaincre ou mourir », la musique de Hobskur s’inscrit dans un style épuré, néo-traditionnel. Pas de virtuosité instrumentale, pas d’effets superflus : un beat sourd, lent, comme une procession funèbre où l’on pleure les illusions perdues. Sur cette base sonore volontairement minimale, Hobskur installe une parole ciselée, martelée.

Sa voix grave, hésitant parfois entre déclamation poétique et confession, épouse la respiration du peuple. Elle dit sans trembler ce que d’autres murmurent, elle rappelle ce que l’État veut faire oublier. Elle nomme les douleurs, les trahisons, les silences complices. Le refrain, tel un couperet, revient comme une profession de foi : « Vaincre ou mourir, pour nous c’est pareil », lance l’artiste. Cette cadence lente et ce ton grave, participent à la mise en mouvement d’un espace sacralisé Une véritable traversée humaine, musicale et politique du Cameroun où Hobskur se fait la voix du peuple.

De son vrai nom Hilaire Djoko, Hobskur Le Petit Soldat, c’est une carrière musicale de rap engagé. C’est l’histoire du rap engagé au Cameroun, des années 90 à aujourd’hui ; c’est 15 ans de résistance musicale ; c’est la problématique de la jeunesse camerounaise qui ne croit plus aux urnes. Dans un pays où la peur a remplacé l’espoir, Hobskur rappelle une vérité simple. « Le silence tue plus sûrement que les balles. ». Alors, va-t-on l’écouter ? Va-t-on enfin choisir de vaincre, plutôt que de mourir à petit feu ?

La réponse ne viendra pas des plateformes de streaming… Mais peut-être des rues de Douala, de Yaoundé, Bafoussam Garoua Bamenda et tutti quanti de tous ces Camerounais qui n’ont plus peur de parler.

Cheikh Malcolm Radykhal EPANDA

Lire aussi :ANLU Bibliothèque : là où la mémoire forge l’avenir

Oyack : quartier Latin de Douala 3ème

  

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