La contribution plus ou moins marginale du secteur extractif au budget, est surtout la conséquence notamment du vieillissement des champs pétrolifères.
Le secteur extractif au Cameroun, dominé par les hydrocarbures pétrole et gaz est un moteur majeur de l’économie, mais il est confronté à des défis tels que le vieillissement des champs pétrolifères et une faible contribution à l’emploi. Le pays possède aussi d’importants gisements de minerais comme le fer, mais le secteur minier y reste marginal en termes de contribution budgétaire. En 2022, le secteur extractif a généré 1 119,58 milliards de FCFA (soit 1 794,31 millions de USD) de recettes budgétaires, enregistrant une hausse significative de 89,97% par rapport à 2021, ce qui s’élève à (589,35 milliards de FCFA).
Cette progression exceptionnelle est principalement due à l’augmentation des transferts de la SNH-Mandat, qui ont atteint 774,51 milliards de Fcfa, une hausse de 89,35% par rapport à 2021.
Ces statistiques ont été présentées au cours d’une formation organisée en ligne le 30 septembre 2025 par le Groupe de travail dédié à la communication ITIE conduit par Dr. Blasius Ngome Président du GPA. Cette formation a permis aux journalistes d’avoir une parfaite connaissance de l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives).
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Il y a une forte croissance de l’Impôt sur les Sociétés (IS) pétrolières, dont les recettes ont plus que doublé, passant de 83,90 milliards de FCFA en 2021 à 210,89 milliards de FCFA en 2022 (+151,36%). Ces performances traduisent une conjoncture favorable dans le secteur pétrolier, portée par une hausse des prix internationaux des hydrocarbures.
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Revenus budgétaires par secteur
L’essentiel des recettes budgétaires du secteur extractif provient du sous-secteur des hydrocarbures, qui représente 95,95% des revenus budgétaires en 2022, en hausse par rapport à 95,78% en 2021. À l’inverse, le secteur des mines et carrières industrielles enregistre une forte baisse, avec une contribution qui chute de 0,63% en 2021 à 0,09% en 2022, soit une diminution de 74,26% en valeur absolue.
Répartition revenus budgétaires par flux
L’analyse des flux de revenus met en évidence la prépondérance des recettes non fiscales, qui représentent 73,65% des revenus budgétaires en 2022, contre 26,35% pour les recettes fiscales. Les transferts de la SNH-Mandat constituent la principale source de recettes, avec 52,76% des revenus budgétaires sous forme de redevances directes et 16,41% sous forme de transferts indirects.
L’Impôt sur les Sociétés (IS) pétrolier représente 18,54% des revenus, suivi des droits de transit (3,26%) et de la taxe spéciale sur les revenus (5,93%). Sur les 19 entreprises extractives sélectionnées dans le périmètre de conciliation, 15 ont soumis leurs déclarations, soit un taux de participation de 79%. Les sociétés n’ayant pas déclaré leurs paiements sont Géovic, SINOSTEEL, G-STONES RESOURCES S.A et C & K MINING INC.
Les revenus reportés par l’État pour ces entreprises défaillantes sont très faibles, avec seulement 0,6 million FCFA attribués à SINOSTEEL, et aucun paiement reporté pour les trois autres sociétés. Toutes les entités publiques retenues dans le périmètre de déclaration ont soumis leurs déclarations, garantissant une exhaustivité des données du côté gouvernemental.
Rappelons que, ce secteur est un moteur de la croissance économique et une source de revenus budgétaires à nulle autre pareille. L’État doit encore fournir des efforts dans l’emploi des jeunes.
Line TCHAKOUNTE
