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Safacam : un chiffre d’affaires en hausse de 25% en 2024

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L’Assemblée Générale ordinaire du 21 mai 2025 a confirmé le double pari de la performance, et celui de la responsabilité relevé par la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam).

Dans le silence feutré de la salle majestueuse d’un hôtel à la périphérie de Douala, le temps a suspendu son souffle ce 21 mai 2025. La Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam) a déroulé les lignes de son rapport de gestion pour l’exercice 2024. À la lumière des chiffres, la parole prit corps : un bénéfice net quintuplé, culminant à 2,78 milliards de francs CFA, et un chiffre d’affaires en progression de 25 % par rapport à 2023 pour s’établir à 29,51 milliards. Une des meilleures performances de son histoire.

Le résultat net atteint 2,78 milliards de FCFA, contre 613 millions l’année précédente. Soit une hausse de 354 %. Le résultat opérationnel, quant à lui, est passé de 1,3 à 4,2 milliards de FCFA, témoignant d’une amélioration remarquable de la productivité et de la maîtrise des charges. Cette croissance est principalement tirée par l’hévéaculture, en hausse de 61 %, stimulée par l’embellie des cours mondiaux du caoutchouc. Le palmier à huile, en progression de 12 %, a bénéficié d’une forte demande locale. Dans ce contexte, l’entreprise a su allier investissement stratégique et réduction de sa dette financière de 26 %, tout en annonçant des investissements futurs à hauteur de 2,2 milliards FCFA, en partie alloués à des réalisations à caractère social.

Comptabilité transparente

Le rapport des commissaires aux comptes, présenté à l’occasion de l’Assemblée Générale, a souligné l’absence de toute réserve. Les comptes ont été jugés « réguliers, sincères, et donnant une image fidèle de la situation financière de la société », a affirmé un actionnaire au sortir des assises. Parmi les éléments notables du bilan, l’adoption des normes IFRS a permis d’optimiser la lisibilité des états financiers, avec l’intégration de 500 millions FCFA au titre des droits d’utilisation d’actifs, et 733 millions FCFA d’impôts différés à l’actif. Cette démarche de rigueur inscrit l’entreprise dans une dynamique de gouvernance moderne et responsable.

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Par ailleurs, les résolutions adoptées par l’Assemblée, notamment sur l’affectation du résultat entre dividendes et mise en réserve, traduisent un cap stratégique assumé entre rémunération des actionnaires et capacité de réinvestissement. La responsabilité de l’entreprise s’est également manifestée sur le plan fiscal. Ainsi, l’impôt sur les sociétés a été multiplié par 2.8, atteignant 1,23 milliard FCFA, dans un contexte où le Cameroun, sous l’égide du FMI, cherche à renforcer ses recettes non pétrolières. Ce chiffre atteste d’un engagement clair envers l’État et le développement du pays.

Une politique actionnariale rentable

Les actionnaires sortent également renforcés de cet exercice. Le cours de bourse a atteint 26 800 FCFA en avril 2025, contre 22 000 FCFA fin 2019, avec un rendement annuel brut de 9 %. La société a maintenu une politique de distribution régulière de dividendes, tout en consolidant ses réserves à 10,71 milliards FCFA. Cependant, la liquidité du titre reste limitée (0,2 % du capital échangé en 2024), un frein à l’élargissement de la base actionnariale. Le capital souscrit demeure stable à 6,21 milliards FCFA, mais la valorisation croissante de l’entreprise laisse entrevoir des perspectives d’ouverture ou d’élargissement du capital, à condition d’accompagner cette dynamique par une politique de gouvernance plus inclusive.

À l’issue d’un exercice exceptionnel, la Safacam se projette avec assurance vers 2025. Les défis restent nombreux : volatilité des marchés, exigences accrues en matière de traçabilité (notamment via la norme EUDR), ou encore pression sociale sur la redistribution des profits. Mais les fondations sont là : une gestion saine, des comptes certifiés sans réserve, une croissance maîtrisée et une volonté affirmée d’ancrer la performance dans la responsabilité. Comme le souligne un haut cadre de l’entreprise à la fin des travaux : « Une bonne gestion ne se mesure pas seulement aux chiffres qu’elle produit, mais aux vies qu’elle transforme. »

Cheikh Malcolm RADYKHAL EPANDA

 

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