L’hôtel Mont Fébé a accueilli ce jeudi 27 février 2024, un atelier de consultation des organisations de la société civile (OSC) sur le rapport unique du Cameroun valant 7e, 8e et 9e rapports périodiques au titre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
La Commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) a réuni une pluralité d’acteurs engagés dans la promotion et la protection des droits humains. C’est l’hôtel Mont Fébé qui a accueilli ce jeudi 27 février 2024, un atelier de consultation des organisations de la société civile (OSC) sur le rapport unique du Cameroun valant 7e, 8e et 9e rapports périodiques au titre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’objectif étant d’élaborer un rapport exhaustif qui reflète les avancées et les défis du pays en matière de droits de l’Homme.
Le président de la Cdhc dans sa prise de parole a souligné l’importance de cette consultation inclusive. « Le Cameroun est champion en termes de production de rapports sur les droits de l’homme. Cette consultation, qui associe pleinement la société civile témoigne de notre engagement à respecter nos obligations internationales et à promouvoir les droits humains dans leur intégralité », a déclaré James Mouangue Kobila.
Ce rapport unique, qui sera soumis à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, couvre cinq instruments majeurs des droits de l’homme en Afrique, dont la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et la Charte africaine de la démocratie. Il s’agit d’un exercice complexe et ambitieux, qui nécessite une collaboration étroite entre l’État et les OSC pour garantir que toutes les dimensions des droits humains soient prises en compte.
Le rôle crucial de la société civile
Les organisations de la société civile présentes à l’atelier jouent un rôle central dans l’élaboration de ce rapport. Leur expertise et leur connaissance du terrain sont indispensables pour identifier les lacunes et les progrès réalisés dans des domaines tels que les droits civils, les droits économiques et sociaux, et la promotion de la démocratie. « La société civile est un partenaire essentiel dans ce processus. Elle apporte une perspective indépendante et critique, essentielle pour garantir la crédibilité et la transparence du rapport » affirme le Pr James Mouangue Kobila
Les OSC ont également insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de protection des droits de l’homme au niveau national, notamment en ce qui concerne la lutte contre les discriminations, la protection des groupes vulnérables et la promotion de l’État de droit. « Ce rapport est une opportunité pour le Cameroun de montrer ses avancées, mais aussi de reconnaître les défis qui persistent. Nous devons travailler ensemble pour que les droits humains soient une réalité pour tous les Camerounais », a déclaré une participante.
Priorités nationales
L’atelier a permis d’examiner en détail les champs d’exploitation des droits de l’homme dans leur plénitude, notamment les droits civils et politiques, la participation citoyenne, et la mise en œuvre de la Charte africaine de la démocratie. Les discussions portent également sur les mécanismes de suivi et d’évaluation des politiques publiques en matière de droits humains, ainsi que sur le renforcement des capacités des acteurs locaux.
Le Cameroun, en produisant ce rapport unique, confirme son engagement à respecter ses obligations internationales et à promouvoir les droits humains sur son territoire. Cependant, comme l’ont rappelé les participants, cet exercice ne doit pas se limiter à un simple rapportage. Il doit s’accompagner d’actions concrètes pour améliorer la vie des citoyens et renforcer les institutions chargées de protéger les droits fondamentaux.
Avec cet atelier, le Cameroun réaffirme sa position de leader en matière de production de rapports sur les droits de l’homme en Afrique. Cependant, le véritable défi réside dans la mise en œuvre des recommandations qui découleront de ce processus. La collaboration entre la Commission des droits de l’homme et la société civile est un modèle à suivre pour d’autres pays africains, mais elle doit s’accompagner d’une volonté politique forte et d’un engagement concret en faveur des droits humains.
En attendant la présentation officielle du rapport à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, les acteurs camerounais restent mobilisés pour garantir que ce document reflète les réalités du terrain et contribue à renforcer la protection des droits humains dans le pays. Le Cameroun, champion en termes de rapports, aspire désormais à devenir un champion en termes de résultat.
Hayaya IDRISSOU