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Projet Biodev2030 : le Cameroun engage la phase 2

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Le projet Biodev2030 qui vise à préserver et développer la biodiversité a été présenté dans ses différents compartiments, et lancé ce lundi 29 juillet 2024 à Douala.

« En 50 ans, nous avons perdu 68% de la biodiversité (écosystème, faune, flore, l’eau, l’air) mondiale. Il y a des communautés qui ne vivent que de la biodiversité. On risque de perdre 1million d’espèces dans dix ans si rien n’est fait », avisait le Directeur de la Conservation WWF (Fonds Mondial pour la Nature) Cameroun, Gilles Etoga, lors d’un  Atelier d’information et de sensibilisation des professionnels des médias à la Nouvelle approche de la Conservation, en 2022. Selon le rapport « Planète vivante 2022 » WWF, « on dénombre quasiment une perte qui avoisine 69% des espèces au niveau du bassin du Congo. Cela représente plus de 30% de la moitié des espèces qui ont disparu. Ça, c’est une chose qui nous préoccupe tous au premier degré. » C’est pour concilier développement et biodiversité, que le WWF a initié le projet Biodev2030.

Biodev2030 phase 2 intègre 15 pays à travers le monde, notamment le Sénégal, le Cameroun, le Bénin, l’Ethiopie, le Kenya, le Gabon, le Congo…le Vietnam

Biodev2030, ou initiative pour la biodiversité et le développement durable, entame sa deuxième phase au Cameroun. Cette phase a été lancée ce lundi 29 juillet 2024 à l’hôtel La Falaise Bonanjo à Douala.  Biodev2030 phase 2 intègre 15 pays à travers le monde, notamment le Sénégal, le Cameroun, le Bénin, l’Ethiopie, le Kenya, le Gabon, le Congo…le Vietnam. La vision est de favoriser un développement économique qui préserve et restaure la biodiversité. L’Agence Française de Développement, Afd, est le financeur du projet, avec le concours d’Expertise France comme maître d’ouvrage. La mise en œuvre dans les pays est assurée par IUCN et le WWF.  Le projet est initié par le WWF, et porté au niveau du Cameroun par le ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded).

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Selon le Secrétaire général du Minepded, le Professeur Paul Tchana, « la perte de la biodiversité s’est accélérée à un rythme 100 fois plus vite que celle d’une érosion naturelle. Cela touche aussi bien la faune que la flore. Nous perdons de nombreuses ressources qui servent à nous nourrir et à relever le défi de la santé. Préserver la biodiversité est un combat global qui nécessite des actions locales fortes mais surtout concertées. L’évaluation de la biodiversité du Cameroun validée en janvier 2022 a révélé que notre pays disposait de 92% des types d’écosystème d’Afrique. Il accueille de nombreuses espèces parfois menacées et notre pays abrite aussi le plus grand nombre, soit 61% des espèces fauniques menacées d’extinction. Au même moment, 80% de la population rurale dépend de la biodiversité et des services écosystémiques. Cet atelier constitue à nos yeux, une opportunité à nul autre pareil, pour renouveler l’engagement de la dernière phase autour d’une réflexion concertée. »

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Les travaux de ces deux jours vont permettre aux différents acteurs de s’imprégner des objectifs et résultats attendus de cette deuxième phase du projet qui, débuté en 2023, ira jusqu’en 2026.  Le but est de favoriser l’engagement continu des parties prenantes et le développement de partenariats, de mobiliser les acteurs du secteur privé pour partager des expériences et des bonnes pratiques, tout en facilitant le partage des connaissances en mettant en valeur les succès et les meilleures pratiques en matière d’intégration de la biodiversité dans les pratiques productives. Cet atelier d’appropriation et de mise à niveau permet à tous les acteurs d’être au même niveau d’informations.

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« Biodev2030 phase 1 a été une phase expérimentale, diagnostique, au cours de laquelle des études avaient été menées pour essayer de comprendre les véritables pressions ou  les principaux secteurs qui contribuent à la perte de la biodiversité. L’étude a révélé que c’est l’agriculture et les infrastructures. cela suppose que désormais il faudrait considérer ses secteurs avec plus de méthode », a souligné le Directeur de WWF Cameroun, Alain Bernard Ononino. en clair, les coupes exacerbées d’arbres créant la déforestation, la construction des routes, des chemins de fer, des barrages touchent à la biodiversité…, participent considérablement à détruire la biodiversité. Il est donc question, pour la phase 2, comme l’a martelé la modératrice Joséphine Thérèse Eloundou, par ailleurs Conseiller technique N°1 au Minepded, d’engager « les parties prenantes dans un dialogue multi-acteurs réunissant les ministères sectoriels impliqués dans la gestion de la biodiversité, les organisations de la société civile, les différents partenaires techniques et les acteurs du secteur privé pour une bonne compréhension de la vision, des   objectifs et des actions à mettre en œuvre dans le cadre de la Phase 2 de l’initiative Biodev2030. »

Valgadine TONGA

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