À l’approche du scrutin du 12 octobre, l’élite Oum De Djon déploie une stratégie de terrain minutieuse à Pouma, alliant écoute des doléances locales, rappel ferme des consignes de vote strictes.
Alors que le grand jour du vote, le 12 octobre, approche à grands pas, l’activisme des acteurs politiques s’intensifie sur le terrain. Après l’étape du lundi 6 octobre du comité technique opérationnel mené par Oum De Djon dans les quartiers de Pouma, dont Belle Vie, Pongo et Song-Bedga, la deuxième journée de descente sur le terrain de ce comité stratégique a offert ce mardi 7 octobre, un condensé des stratégies déployées pour convaincre un électorat en attente de développement. Cette tournée, soigneusement orchestrée, a mêlé écoute des doléances, promesses concrètes et rappel sans équivoque de la couleur du bulletin à choisir.
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L’ambiance qui a régné lors de ce rassemblement était celle d’une communion villageoise soigneusement mise en scène. Dans une cour de terre ocre, entourée de palmiers et de bananiers, une foule diverse – aînés assis en première ligne, femmes arborant des pagnes aux couleurs du parti, jeunes en retrait attentif – a écouté les orateurs dans une atmosphère de solennelle attention. La lumière dorée de l’après-midi et la chaleur douce ont contribué à créer un cadre de sérénité, propice à la réception d’un message politique. Cette image de cohésion sociale et de dialogue paisible constitue le décor idéal pour un plaidoyer électoral qui se veut à la fois proche et respectueux des traditions.
Face aux attentes exprimées, l’élite Oum De Djon a structuré son discours autour d’un argumentaire politique central pour cette fin de campagne : le réalisme. « Être dans les arcanes du pouvoir permet qu’on puisse apporter ce qu’on a pour développer notre arrondissement », a-t-il affirmé, résumant ainsi la promesse d’un développement constant conditionné au maintien au pouvoir. Cette position, cruciale à l’heure où les électeurs arbitrent, vise à transformer le vote en un acte utilitaire.
Concrètement, les doléances n’ont pas manqué : routes impraticables , manque d’électrification besoin crucial en eau potable à Pongo , et aussi le manque en eau potable à Song-Bedga. En réponse, le président du comité à promis des forages et des travaux routiers, s’engageant à « faire ce qu’il peut » pour satisfaire la population. Ces annonces ciblent directement les préoccupations quotidiennes des habitants, dans un timing où chaque engagement peut faire basculer une indécision.
Les piliers de la mobilisation
Au-delà des promesses matérielles, la stratégie de conviction a reposé sur deux piliers complémentaires. Le premier est l’invocation de l’héritage familial. En se réclamant de la lignée de son « père et aîné », le directeur général du Conseil national des chargeurs du Cameroun Mbappé Penda Auguste, Oum De Djon ancre sa légitimité dans une continuité historique et des valeurs de partage, un argument affectif puissant dans un électorat attaché aux figures locales.
Le second pilier, plus direct, a été le rappel impératif de la consigne de vote. Par la voix de Luc Ndob et du président de section RDPC Centre Est 1, Nsima Nsima, la couleur du bulletin a été explicitement indiquée à l’assistance. Le message était clair : face à la profusion des « 11 autres bulletins », il ne faut pas se disperser. Cet appel à la discipline, répété inlassablement sur le terrain, est l’indice d’une campagne qui ne laisse rien au hasard à l’approche de l’échéance décisive.
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Alors que le 12 octobre se profile, la visite de Oum De Djon à Pouma illustre les dynamiques à l’œuvre dans la dernière ligne droite. La séquence, conclue par les notes de l’hymne national et la distribution de gadgets, a su allier la chaleur humaine de la rencontre communautaire à la froide efficacité du message partisan. Elle démontre une maîtrise parfaite des codes de la campagne électorale locale : montrer qu’on écoute, promettre ce que l’électeur attend, et lui rappeler, sans ambiguïté, le seul choix qui, selon les organisateurs, garantira la réalisation de ces promesses. Le jour du vote dira si cette stratégie de conviction a porté ses fruits.
Cheikh Malcolm Radykhal EPANDA
