La déclaration de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun cadre avec la journée internationale des populations autochtones.
La communauté internationale commémore ce 9 août 2021, la journée internationale des populations autochtones qui se célèbre sous le thème : «Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l’appel pour un nouveau contrat social». La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, dans sa déclaration faite par le président James Mouangue Kobila, rappelle les préoccupations du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies.
Lire aussi :Droits de l’homme : les premiers pas de la Commission dans le Littoral
Le Président de la Commission, James Mouangue Kobila souligne que les Nations Unies regrettent la discrimination et l’exclusion dont sont victimes les populations autochtones au Cameroun et l’absence de reconnaissance de leurs droits en matière d’accès à la terre, à leurs territoires ancestraux et aux ressources naturelles. La Commission fait observer que depuis le début de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des conflits ouverts et récurrents opposent les communautés Mbororo aux autres communautés voisines. Les Mbororo sont ainsi victimes des enlèvements avec demandes de rançons, la confiscation de leurs bétails. Fort de ce qui précède, la Commission condamne fermement les atrocités, les exactions et toutes les autres formes d’attaques physiques, verbales ou écrites contre les populations autochtones du Cameroun.
Lire aussi :Accaparement des terres : des peuples autochtones Bagyeli disent non à Biopalm
La Commission salue les efforts du gouvernement, des partenaires au développement et des organisations de la société civile qui «travaillent sans relâche pour préserver les droits politiques, économiques, sociaux et culturels des populations autochtones, conformément à la déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples autochtones de 2007». La Cdhc recommande par la suite au gouvernement la multiplication des opportunités de participation politique, économique et sociale des populations autochtones dans le cadre de la décentralisation, «afin que les populations contribuent au mieux de leurs potentiel, à la gouvernance et au développement de leurs communautés respectives.» Aussi, insiste-t-elle sur la nécessité de respecter les droits de toutes les populations au Cameroun afin de ne «laisser personne de côté».
B.B