Chanter l’héritage, révéler l’avenir. Tel est le pari d’Orange Music Talents, fruit d’un dialogue entre générations d’artistes. À la croisée de la mémoire et de la création, ce programme présenté ce 2 juillet 2025 à la presse, dévoile les visages d’une jeunesse camerounaise inspirée et accompagnée.
Il est des projets qui n’éclosent pas dans le vide, mais surgissent comme une mémoire réanimée, un souffle ancien qui retrouve chair dans le cœur de la jeunesse. Orange Music Talents s’inscrit dans cette logique d’héritage et de transmission. Héritier direct du programme Orange Music Legends, qui honorait les géants de la musique camerounaise à travers la relecture de leurs classiques, ce nouveau chapitre s’ouvre sur une ambition plus vaste. Incarner la relève artistique dans toute sa pluralité. La conférence de presse de lancement de Orange Music Talents, le 2 juillet 2025 dans les locaux d’Orange Cameroun à Maképè.
Ensemble, les artistes contemporains ont sillonné le Cameroun, du Nord aux confins du Littoral, à la recherche de jeunes talents, des voix inconnues mais vibrantes, souvent façonnées dans l’ombre des quartiers, des écoles ou des scènes locales. Une quête nourrie dans un désir de transmission.
La relève en marche
Derrière cette ambition artistique, il y a une aventure collective et profondément médiatisée. Le programme, conçu sous forme de série télévisée, comptera 24 épisodes diffusés à partir d’août sur les principales chaînes et plateformes nationales. Mais plus qu’un divertissement, cette série est un témoignage vivant d’un Cameroun divers et résolument riche de talents. Chaque épisode rend compte d’un parcours, d’un visage et d’un rêve. Trente jeunes artistes ont été retenus au terme d’un processus rigoureux. Trente histoires singulières, porteuses d’avenir, que le projet entend accompagner au-delà de la reconnaissance médiatique.
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L’accompagnement, ici, n’est pas un mot creux. Il s’incarne dans une dotation concrète de 3 millions de FCFA, mais aussi dans des moyens artistiques et humains. Notamment, la production d’un album, une année entière de promotion ciblée, et surtout un mentorat d’exception. Car ce sont des figures bien connues qui prennent sous leurs ailes cette nouvelle génération.
Les passeurs du feu
Ben Decca, icône du makossa et mémoire vivante de la rigueur musicale, incarne la continuité et l’ancrage. Elvis Kemayo, à l’oreille aiguisée et à l’intuition généreuse, transmet le feu sacré de la découverte. Sandrine Nnanga, forte de sa mue artistique, représente les chemins possibles pour une jeunesse en quête d’identité. Et enfin, Locko assume la modernité. Celle des studios numériques, des plateformes de streaming, des carrières connectées. Quatre noms, quatre piliers, et autant de regards posés sur des voix en devenir.
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« Leur rôle ne se limite pas à corriger une note ou à juger une performance. Ils écoutent, orientent, rassurent. Ils racontent, aussi. Leurs parcours, marqués par l’endurance, les chutes, les renaissances, deviennent des récits à valeur exemplaire », explique l’organisation . Dans cette alchimie entre les maîtres et les élèves, il ne s’agit pas seulement de musique, mais d’un passage de relais : d’une façon d’être au monde, de porter l’art comme une parole engagée, enracinée et libre.
Bâtisseur de destins culturels
Derrière cette initiative, il faut souligner le rôle central d’Orange Cameroun. Non pas en tant que simple mécène, mais comme acteur culturel à part entière. L’entreprise ne se contente pas de financer. Elle orchestre, structure, rêve. En mobilisant ses ressources technologiques, ses réseaux de diffusion, son expertise en communication, Orange contribue à offrir aux artistes des conditions de création et de visibilité autrefois inaccessibles. Son engagement dépasse la scène : il touche à la formation, à la structuration de filières, à l’inclusion des artistes dans un écosystème durable.
Et si cette voix s’élève aujourd’hui, c’est là assurément grâce à la main tendue des aînés, et par la confiance d’un opérateur devenu bâtisseur de destins. Ainsi, le Cameroun peut rêver d’une génération d’artistes qui, des rivages du Wouri aux collines de Ngaoundéré, saura chanter l’héritage tout en écrivant l’avenir.
Cheikh Malcolm Radykhal EPANDA