Sous la supervision du Délégué régional de la Santé publique du Littoral, l’Unité médico-légale et de médecine du travail mène, en ce mois de novembre, une vaste campagne de sensibilisation et de dépistage consacrée aux cancers masculins, notamment ceux de la prostate et des testicules.
Portée par le Dr Saurel Mebe Ngo’o, Délégué régional de la santé publique du littoral, la campagne « Parlons-en, agissons maintenant » s’inscrit dans une démarche nationale de promotion du dépistage précoce. En s’attaquant à des pathologies souvent tues, elle réaffirme le rôle déterminant de la santé publique dans la prévention des maladies chroniques. Les activités se dérouleront du 18 au 20 novembre 2025 : une séance de sensibilisation inaugurale, suivie de consultations et dépistages gratuits, ouvertes au personnel de la délégation comme au grand public.
Cette approche inclusive traduit la volonté de la délégation régionale d’associer à la fois les professionnels de santé, relais privilégiés de l’information, et la population dans son ensemble. « Avant d’éduquer les autres, il faut d’abord s’éduquer soi-même », rappelle Dr BOUPDA LINDA EPSE KUITCHE, point focal unité médico-légal et de médecine du travail
La médecine du travail en première ligne
La particularité de cette campagne réside dans la place centrale qu’y occupe l’Unité médico-légale et de médecine du travail, cheville ouvrière de l’organisation. En effet, cette structure incarne l’interface entre la prévention, la sécurité professionnelle et le bien-être des agents. Son implication donne à l’événement une portée symbolique : celle d’un retour à la responsabilité collective, où la santé de l’homme au travail devient une priorité sociale.
Lire aussi :Cancer du sein : le dépistage précoce sauve
Sous la modération d’un médecin légiste et du travail, les échanges visent à sensibiliser sur la nécessité du dépistage régulier, rappelant que le diagnostic précoce reste l’arme la plus efficace contre la maladie. Entre science et conscience : une approche multidisciplinaire
Une campagne de proximité, un message de vie
Pour garantir la crédibilité scientifique de la démarche, la campagne réunit des chirurgiens urologues (Dr ADAITO et Dr MEUKE) et un sociologue, Dr NTAMACK. Cette combinaison illustre une volonté d’aborder le mal sous toutes ses facettes : biologique, psychologique et culturelle. Le sociologue, notamment, interroge les freins symboliques et les tabous qui empêchent de nombreux hommes d’évoquer ou de reconnaître la maladie. L’approche intégrée rappelle que la lutte contre les cancers masculins ne se limite pas à l’hôpital : elle commence dans la parole, la sensibilisation et le changement de mentalité.
En rendant les consultations gratuites, les organisateurs suppriment une barrière économique majeure, ouvrant l’accès au dépistage à tous les hommes, quels que soient leurs moyens. Le slogan, « Dépistage précoce : un geste simple, une vie préservée », condense à lui seul la philosophie de cette campagne : prévenir plutôt que guérir, agir plutôt qu’attendre.
Un signal fort pour la santé publique
Dans une société où la pudeur masculine demeure souvent un obstacle, cette initiative constitue un acte de santé publique et de courage collectif. En associant science et humanité, elle invite chacun à prendre sa santé en main.
Au-delà de l’événement ponctuel, le mois de novembre devient un temps de réflexion et d’action sur la santé des hommes. Par cette campagne, la Délégation régionale du Littoral et son unité médico-légale affirment une conviction simple mais essentielle : la prévention sauve plus que la guérison.
Le message est clair : il est temps de parler, d’écouter et d’agir. Parce qu’une vie peut être préservée par un simple geste, celui du dépistage.
Cheikh Malcolm Radykhal EPANDA






