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Ngand’a Behona 2025 : un hymne à l’identité et à la renaissance culturelle

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La 5ème édition du festival culturel Ngand’a Behona a une fois de plus rassemblé les fils et filles Malimba autour d’une célébration empreinte de tradition et de renouveau. Sous le thème « Mulimba Peña », symbole de renaissance et d’ouverture, cet événement qui marque le lancement de la pêche du Behona, a connu la présence du gratin politico administratif de l’arrondissement de Mouanko dans le majestueux canton Malimba Océan, le samedi 1er mars 2025 courant.

Dans la moiteur suave du village Eoumba, niché au cœur du canton Malimba Océan, une brise de renouveau a soufflé sur la cinquième édition du Ngand’a Behona. Sous le sceau de « Mulimba Peña », qui évoque la renaissance et le goût du nouveau, cette célébration ancestrale s’est imposée, du 28 février au 1er mars, comme une ode vibrante à l’identité et à l’héritage du peuple Malimba. Le lancement de la pêche de la palourde, ce mollusque rare et précieux qu’on ne trouve que dans les eaux profondes et calmes de Malimba, et que seule la générosité des eaux Malimba sait offrir, a été célébré en mettant en lumière les rites ancestraux, les valeurs culturelles et l’esprit de transmission qui fondent l’identité Malimba. Entre cérémonies mystiques, compétitions sportives et innovations marquantes, le festival s’est affirmé comme un puissant vecteur de mémoire et d’avenir. En effet, bien plus qu’une simple commémoration, ce fut une immersion dans l’âme d’un peuple. À travers chants, danses et rites immémoriaux, les fils et filles de cette terre ont renoué avec leur essence profonde, rappelant à tous l’importance de préserver leur patrimoine culturel. Sensible à cette quête d’enracinement et d’unité, Nga Nkoa Roland, sous-préfet de l’arrondissement de Mouanko, a plaidé pour une ouverture du festival à une audience plus large. « J’en profite pour souhaiter que le festival Ngand’a Behona s’inscrive désormais dans l’agenda culturel national. Qu’il dépasse les frontières de la communauté Malimba et devienne un symbole du rayonnement de notre arrondissement. La diversité doit être une richesse et non un facteur de division. », affirme le Chef de terre. Un vœu auquel Michel Etia, président du comité d’organisation, a répondu avec conviction : « Notre festival entend s’enrichir au fil des ans et se positionner comme un grand rendez-vous de retrouvailles du peuple Malimba, avec une participation accrue de ses fils et filles », déclare le PCO.

Un chant d’alerte et d’espoir

Au-delà des discours, l’essence du Ngand’a Behona s’est déployée à travers des rituels d’une rare intensité. L’un des moments les plus marquants fut l’immersion du vase sacré, véritable passerelle entre le visible et l’invisible, où les initiés ont communiqué avec les esprits régissant la spiritualité et la pêche du Behona. Dans un souffle empreint de sagesse, Sa Majesté Nanga III Sadrack Symphorien, chef supérieur du canton Malimba Océan, a rappelé l’importance de cet ancrage. « C’est ici que résident nos racines. C’est de cette terre que nous puisons l’énergie et la créativité qui nous distinguent. Revenir aux sources, c’est retrouver notre socle, notre patrimoine inestimable », dit-il. Et cette année encore, dans le murmure des flots et le frémissement sacré des eaux, les ancêtres ont fait entendre leur voix à leurs fils. Porté par la sagesse immémoriale de Malimba, leur message s’élève comme une promesse et un avertissement.

Lire aussi :Ngand’a Behona 2025 : la communauté Malimba célèbre une tradition vivante et intemporelle  

Les Behona seront au rendez-vous, généreux et abondants, offrant aux pêcheurs la récompense de leur labeur. Mais cette abondance ne saurait être qu’un simple don ; elle est un écho aux intentions et aux cœurs de ceux qui la convoitent. « Celui qui cherche avec un esprit pur, guidé par l’harmonie et le bien commun, verra ses filets se remplir et son foyer s’illuminer de prospérité. En revanche, celui dont la quête est entachée par la jalousie, la rancœur ou la malveillance ne pourra moissonner que les fruits amers de son propre venin. », décrypte SM Nanga III à l’assistance, le message des ancêtres. Ainsi, telle est la vérité que les eaux profondes de Malimba ont révélée, telle est la parole déchiffrée par Sa Majesté Nanga III, témoin et messager des esprits. Un rappel solennel que la richesse véritable ne réside pas seulement dans l’abondance des biens, mais dans la noblesse des intentions et la pureté des âmes.

L’Éveil de la féminité

L’innovation de cette édition fut sans conteste un hommage à la femme à travers le Ngond’éda Jokwa. Une séquence inédite où une jeune fille a transmis, avec grâce et éloquence, les savoirs ancestraux liés aux responsabilités féminines : cuisine, gestion du foyer, et valeurs fondamentales de la culture Malimba. Une initiative saluée comme un vibrant hommage à la transmission et à la pérennisation des traditions. Les festivités n’auraient pas été complètes sans les épreuves de bravoure qui ont électrisé l’audience. La course de pirogues, malgré la controverse sur le nombre de pagayeurs de Mulimb’é Mbenjè, a vu la pirogue éponyme triompher, couronnant l’adresse et la coordination de son équipage. La démonstration de pêche à la palourde, la lutte traditionnelle, la natation et le tir à la corde ont également illustré la puissance physique et stratégique des compétiteurs. Si l’édition 2025 a connu une participation moins dense que les précédentes, elle a néanmoins réaffirmé l’urgence d’une prise de conscience collective face aux défis contemporains. Sa Majesté Nanga III a conclu avec gravité : « Nos richesses suscitent aujourd’hui des convoitises. Il est impératif que chacun prenne conscience du danger qui nous guette si nous ne nous sentons pas concernés par l’avenir de notre terroir », rappelle-t-il à ses congénères. Le Ngand’a Behona 202 s’achève ainsi dans un souffle de fierté et d’engagement. Témoin vivant d’un passé prestigieux, il se projette désormais vers l’avenir avec une ambition renouvelée : celle d’être non seulement le gardien des traditions, mais aussi un phare de l’identité Malimba dans le concert des cultures du monde.

Cheikh Malcolm RADYKHAL EPANDA

 

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