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Me Célestin Kengoum : «Il doit avoir un sens de l’arbitrage et de la réconciliation»

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Le représentant du Chef Bangoulap, village de l’Ouest-Cameroun, a été installé samedi 19 janvier 2019. Bienvenu Ngamga a reçu les attributs de Sa Majesté Yonkeu Jean Marie, Roi des Bangoulap, pour être son porte-parole dans les départements du Wouri et du Nkam. La cérémonie a grainé du beau monde à la Maison du Parti de Bonanjo : élites, ressortissants du département du Ndé, autorités administratives…autorités traditionnelles Sawa. Docteur en Droit et avocat auprès de la Cour commune de Justice et d’Arbitrage, Me Célestin Kengoum explique le bien-fondé de la tradition.

Que symbolise cette cérémonie pour l’élite Bangoulap que vous êtes?

Nous avons vécu là une expression vivante du multiculturalisme parce que c’est une cérémonie qui a été faite conjointement avec la communauté Sawa. Elle a accompagné de bout en bout la communauté Bangoulap dans l’organisation de cette cérémonie que je qualifie de grandiose. Le message que l’on peut tirer d’une telle rencontre c’est que le Cameroun en réalité est un pays diversifié et également uni. C’est cette diversité et cette unité que nous devons préserver. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Chef de l’Etat a baptisé la cérémonie de triomphe de la trente-sixième promotion de l’Emia, «Unité et Diversité». C’était un grand moment de partage, de retrouvaille et de joie, parce que nous avons vraiment besoin de joie, surtout en ce moment dans notre pays.

En tant qu’avocat international, quel regard portez-vous sur nos traditions, africaines, souvent qualifiées de «rétrogrades» ?

La tradition c’est un mode de vie séculaire d’un peuple dans une région donnée. Ça veut dire que se sont les habitudes, les comportements d’une communauté humaine qui se perpétue de génération en génération. Malheureusement la tradition doit s’adapter aux réalités quotidiennes, à l’évolution du monde. Tout ce qui est contraire à l’intérêt des personnes devrait être éliminé. C’est le cas des constructions, qui dépendent du climat, des reliefs etc. Quand il arrive que les choses changent, on devrait les adapter. Donc une cérémonie comme celle-ci qui s’inscrit d’ailleurs en droite ligne d’une tradition ancienne de l’Ouest, à savoir que les Rois doivent être représentés afin qu’il y ait des courroies de transmission entre le bas et le haut, constitue un socle que nous ne devons pas du tout abandonner. Lire aussi :Claude Njike Bergeret : «De la polygamie que j’ai vécue, je n’en ai gardé que d’excellents souvenirs »

Quelles sont vos attentes à l’endroit du Chef nouvellement installé ?

Ce qu’on attend d’abord d’un chef c’est qu’il soit un modèle dans sa famille, dans l’entreprise où il travaille, pour le voisinage et pour la communauté. La deuxième attente c’est qu’il soit un rassembleur, donc quelqu’un qui sait pacifier, qui a un sens de l’arbitrage et de la réconciliation. La troisième chose c’est l’ouverture, c’est-à-dire, aller vers les autres afin de fusionner, de partager pour que nous ayons une nation solide. La nation en réalité n’est que la juxtaposition de plusieurs entités tribales.

Entretien avec Valgadine TONGA

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