Vendredi 4 juillet 2025, la Libre Académie des Beaux-Arts (LABA) de Douala a ouvert ses portes pour une journée immersive dédiée à la création et à la transmission. Entre conférences inspirantes, ateliers foisonnants et un défilé de mode audacieux, l’événement a révélé l’excellence d’une jeunesse africaine déterminée à façonner son avenir.
La Libre Académie des Beaux-Arts (LABA) de Douala a déployé toute son audace créative lors de ses traditionnelles Journées Portes Ouvertes du 4 juillet dernier. Installée dans le quartier de Logbaba, l’institution a transformé son campus en un laboratoire vivant d’expérimentations artistiques, mêlant expositions, conférences et défilés. Une journée où pédagogie, innovation et engagement culturel ont dessiné les contours d’une Afrique en mouvement, portée par sa jeunesse.
Dès l’ouverture, la conférence de presse a planté le décor. Paul Henri Souvenir Assako Assako, Directeur de la LABA, a rappelé la mission de l’école. « Former des étudiants capables de répondre aux défis locaux par des solutions créatives. » Face aux journalistes présents et ses collaborateurs, il a souligné l’évolution de l’établissement. « Il y a cinq ans, nous étions en construction. Aujourd’hui, nous consolidons notre modèle », a-t-il affirmé. Julien Mbida Zanga, Chef de Département Design, a quant à lui insisté sur l’équilibre entre théorie et pratique. « Le design, c’est la conception, la projection. Nos étudiants deviennent des directeurs artistiques complets. » Une philosophie partagée par Alexandre Guerguadj, enseignant partenaire, qui a défendu l’importance des FabLabs : « Ici, on apprend en faisant, en se trompant, jusqu’à aboutir à un résultat. »
L’art en action
L’après-midi a offert aux visiteurs une plongée dans les ateliers, véritables cœurs battants de la LABA. En Fashion Design, les élèves s’affairaient sur des robes sculpturales, des capes tressées, des silhouettes futuristes. « On ne coud pas seulement avec du fil, mais avec l’âme », confie Ngando Sabine, enseignante, visiblement émue par le travail de ses étudiants.
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Dans les sections animation 2D/3D et photographie, la même énergie régnait. Marc Mballa, étudiant en animation, partageait son ambition : « Je veux intégrer un studio et y imposer ma signature. » Les parents, comme Alex Dieudonné Makon, étaient conquis. « Ma fille a composé le BTS et la licence simultanément. C’est du travail de professionnel », a-t-il affirmé.
À la tombée du jour, le défilé de mode a clôturé l’événement en beauté. Sur une scène épurée, rythmée par des projections visuelles, les créations des étudiants ont ébloui le public. Robes aux coupes architecturales, matières métallisées, silhouettes asymétriques, chaque pièce reflétait une recherche esthétique exigeante, mêlant tradition et modernité.
Les jeunes créateurs, salués par des applaudissements nourris, ont incarné une nouvelle génération d’artistes africains, libres et ambitieux. « Ce n’est pas juste un spectacle, c’est une affirmation culturelle », a souligné un spectateur.
Plus qu’une vitrine, cette journée a été une démonstration de ce que l’Afrique créative peut accomplir. Entre discours engagés, pédagogie immersive et talents émergents, la LABA a prouvé que l’art se vit, s’expérimente et se transmet. Comme l’a résumé son directeur. « Ces portes ouvertes sont une invitation à voir le futur en train de se créer. » À Douala, l’avenir se dessine, audacieux et résolument africain.
Cheikh Malcolm Radykal EPANDA