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Journée mondiale du café : quelle place pour le café camerounais ?

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La Journée mondiale du café, célébrée le 1er octobre, a été l’occasion de mettre en lumière l’importance du café comme boisson dans la culture et l’économie de nombreux pays, y compris du Cameroun. En tant que l’un des principaux producteurs de café en Afrique, le Cameroun possède un riche patrimoine caféier qui mérite d’être exploré et valorisé.

Le café a été introduit au Cameroun au début du 20ème siècle. Depuis lors, il est devenu un pilier de l’agriculture camerounaise, avec des variétés telles que l’Arabica et le Robusta cultivées dans les régions montagneuses du pays. Le café camerounais est particulièrement réputé pour sa qualité, ses arômes distinctifs et son goût riche.

Enjeux Économiques et Sociaux

Le café est une source de revenus pour des millions de familles rurales au Cameroun. Cependant, l’industrie fait face à plusieurs défis, notamment le changement climatique, les fluctuations des prix sur le marché mondial, et la concurrence d’autres producteurs. Pour garantir un avenir durable pour le café camerounais, il est essentiel de promouvoir des pratiques agricoles responsables et d’améliorer la qualité du produit.

Des initiatives sont en cours pour renforcer la chaîne de valeur du café au Cameroun. Des programmes de certification biologique, des coopératives de producteurs et des projets de sensibilisation visent à améliorer la qualité du café et à augmenter les revenus des agriculteurs. En parallèle, la promotion du café camerounais sur les marchés internationaux pourrait accroître sa visibilité et sa reconnaissance.

Lire aussi :Campagne cacaoyère 2018/2019 : plus de 214 millions kg de cacao exportés  

Quelques connaissances sur le café

Le café est en fait la fève (la graine) des fruits du caféier, un arbrisseau de la famille des rubiacées. Ces plantes se démarquent par leurs pétales soudées, ce qui leur vaut le qualificatif de « gamoopétales ». Le gardénia, arbuste d’agrément, fait aussi partie de cette famille. Le caféier mesure entre 3 à 10 mètres de haut, selon qu’il se trouve dans une plantation ou à l’état sauvage.

Cette plante pousse dans les zones situées entre les tropiques (régions intertropicales), où elle trouve les conditions climatiques qui lui sont nécessaires, à savoir une importante humidité grâce à des précipitations comprises entre 1 et 2 mètre par an et des températures comprises entre 20 et 25 degrés. L’idéal pour un caféier productif est de se trouver à l’ombre, protégé du soleil par des arbres ; selon les régions, ce n’est pas toujours le cas.

Le Robusta

Le robusta, découvert à la fin du 19è siècle au Congo, possède deux fois moins de chromosomes que l’arabica (22 vs 44). Il pousse à des altitudes plutôt basses (0 à 700m), supporte des températures élevées (24 à 30 degrés) et résiste bien aux maladies.

Étant plus facile et moins cher à produire, le robusta a toujours eu un gros potentiel commercial. L’inconvénient : sa faible qualité aromatique. Bien qu’il soit difficile d’attribuer un goût spécifique à un café donné, on retrouve généralement dans le robusta un goût corsé et des notes amères, dans le mauvais sens du terme : bois, caoutchouc, cuir etc. Longtemps utilisé pour l’expresso en Italie, une grande partie du robusta produit dans le monde a pour destination… le café soluble. Un marché sur lequel le prix a généralement bien plus d’importance que le goût (mais pas pour nous).

Ainsi, de par sa composition génétique et l’environnement dans lequel il évolue, le robusta est bien loin de la qualité et de la complexité aromatique que peut offrir l’arabica, même si cette dernière phrase reste à nuancer.

L’arabica

Le café arabica présente une structure chromosomique deux fois plus importante que le robusta (44 vs 22) et nécessite un plus grand soin du fait de conditions de culture plus délicates : l’arabica pousse en altitude (600 à 2400m) et a besoin de températures comprises entre 15 et 24 degrés pour s’épanouir. De ce fait, les conditions météorologiques liées à cet environnement en font une espèce plus délicate à cultiver et plus fragile face aux maladies.

Mais ce sont aussi ces conditions de culture qui permettent aux grains de développer des saveurs complexes et une acidité allant de pair avec l’altitude des exploitations. Cependant, le terme arabica n’est pas synonyme de qualité : si tous les Pinot Noir ne se valent pas, il en va de même pour les cafés arabica dont la qualité dépendra de critères aussi multiples que la variété, la nature de l’environnement (sol, climat, altitude, ombrage et.), le soin apporté à la culture et la récolte, le mode et la qualité du traitement des grains ou encore les conditions de conservation.

Par exemple, un arabica cultivé à 700m d’altitude, récolté mécaniquement et mal trié n’aura jamais la qualité aromatique d’un arabica cultivé à 1700m d’altitude, récolté à la main, traité et trié avec soin.

Pour Jeanne Boum épouse Ngantcheu, Directrice générale de NG GROUP/ALIACAFÉ, «  depuis  2022 , nous  encourageons les jeunes et les femmes à s’intéresser aux métiers du café et nous vulgarisons la consommation  du café  du Cameroun  par les Camerounais  car le café est un bien pour la santé  publique». Pour elle, la célébration de la journée  mondiale  du café est un moment de partage  et d’impact avec toute la chaîne de valeur de la pépinière  à la tasse.

La Semaine Mondiale du Café est un moment privilégié pour célébrer non seulement la boisson, mais aussi les hommes et les femmes qui la cultivent. Pour le café camerounais, l’avenir repose sur la capacité à surmonter les défis actuels et à valoriser son potentiel unique sur la scène mondiale. En soutenant les producteurs locaux et en choisissant des produits de qualité, les consommateurs peuvent jouer un rôle clé dans la durabilité de cette culture emblématique.

Le cacao en bref…

Avec 7,6% des parts du marché mondial, le Cameroun enregistre ainsi un gain de deux places par rapport à l’année précédente. Selon le dernier rapport sur la compétitivité de l’économie camerounaise publié par le Comité de compétitivité, le Cameroun a franchi un cap significatif dans le secteur du cacao en 2023. En effet, apprend-on, le Cameroun s’est classé 4e pays exportateur de cacao avec 7,6% des parts du marché mondial en 2023 et nous restons en attente des statistiques de cette année 2024.

Lire aussi :Production cacaoyère et caféier/ Aristide Tchemtchoua : «Il y a du potentiel »  

Ce bond est dû à une augmentation de 12,7% des exportations de cacao par rapport à 2022. Le cacao camerounais a principalement été exporté vers les Pays-Bas (73,8%), la Malaisie (9,4%), l’Indonésie (8,0%) et la Turquie (3,2%), commente Investir au Cameroun.

D’après le rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2023 de l’Institut national de la statistique (INS), le pays a exporté 180 095 tonnes de fèves brutes, soit 55 445 tonnes de moins qu’en 2022, générant ainsi un peu plus de 359 milliards de FCFA. Ce chiffre représente une hausse de 12,9% des revenus d’exportation en glissement annuel et constitue 12% du total des recettes d’exportations du Cameroun jusqu’à ce jour.

Simon DUPONG 

 

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