Malgré leurs difficultés liées à l’arrêt des activités minières, elles ont pu se procurer des pagnes pour participer au défilé du 8 mars 2025 à Batouri.
Depuis l’arrêt des activités minières à Kambélé, les conditions de vie des populations de cette localité située à 7 Km de Batouri ont considérablement changé. Mais, cela ne constitue pas un obstacle à l’épanouissement des femmes. « Pour résoudre nos problèmes, nourrir nos enfants et les envoyer à l’école, nous-nous battons actuellement à cultiver des champs de maïs, de manioc et d’arachides », a indiqué Marie Noëlle Nasole, présidente de l’association des femmes de Kambélé 2.
Malgré les moments difficiles, elles ont pu se procurer des pagnes pour participer au défilé du 8 mars 2025 à Batouri. « Nous sommes très heureuses de célébrer cette journée. Malgré nos difficultés, nous avons montré que nous sommes des femmes de valeur, capables de se battre quand c’est dure », a déclaré une femme de l’association. La participation de ces femmes à la parade du défilé qui a eu lieu à la place des fêtes de Batouri a été un grand moment de joie. Comme d’autres femmes, celles de Kambélé marchaient avec fierté et détermination. Un exemple de détermination et de résilience.
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« La célébration de cette 40ème édition de la journée internationale de la femme a été un véritable succès à Batouri. Nous avons assisté à un défilé magnifique. Vous avez constaté comme moi que toutes les femmes étaient enthousiastes, avec un visage assez radieux. Cela témoigne à suffisance qu’elles sont contente et honoré par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya », a déclaré le Préfet de la Kadey, Djadaï Yacouba. 2025 étant une année électorale, l’autorité administrative a recommandé aux femmes de respecter le processus démocratique, d’avoir des attitudes responsables et républicaines, gardant à l’esprit qu’elles seront toujours prises en compte dans tous les domaines de la vie sociale.
Autonomisation
Comme par le passé, les activités de cette 40ème édition de la journée internationale des droits de la femme ont tourné autour du thème. « Nous avons organisé des ateliers de renforcement des capacités des femmes en vue de leur autonomisation. Et la particularité cette année à Batouri a été cette communion avec les femmes vivant en milieu carcéral. Nous avons échangé avec elles sur la réinsertion socioéconomique. Parce que nous avons constaté que lorsque beaucoup sortent de là, elles sont désemparées et ne savent pas souvent comment procéder », a confiée Béatrice Léa Bessemou, délégué départemental de la promotion de la femme et de la famille de la Kadey.
Ange-Gabriel OLINGA BENG