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Insécurité à Douala : Deido élimine les microbes

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Armés de gourdins, de machettes, de pilons…les fils et filles du village Deido ont mis à mal les fauteurs de trouble autoproclamés microbes, qui voulaient semer le grabuge dans le canton.

Microbes. C’est ainsi qu’ils se font appeler. Des jeunes de différentes nationalités, organisés en bandes armées. Ils surgissent dans les quartiers, les cabarets, et autres lieux publics pour semer la terreur. Ce lundi 12 octobre 2020, c’est une fois de plus sur des motos-taxis (encore appelés benskin) qu’ils se sont introduits à Deido. L’objectif était de mettre à sac la chefferie.  Reconnu comme le «quartier de la joie» où le brigandage est peu courant, ce canton de Douala est très attaché aux valeurs traditionnelles. Comme aime se targuer la population, «il n’y a pas de poltron à Deido».

Armés de gourdins, de pilons, de couteaux, de machettes…, les filles, mères, hommes du canton sont sortis en furie pour en finir avec les «microbes». Ces derniers ont vite fait de rebrousser chemin face à cette armada. La décision du Roi Sa Majesté Frédéric James Ekwalla Essaka Ekwalla Deido II, et des notables n’a pas tardé. A partir de désormais jusqu’à dorénavant, les mototaxis sont interdites dans le canton Deido. Sa Majesté Frédéric James Ekwalla Essaka Ekwalla Deido II, a martelé que cette décision ne sera pas révocable, peu importe la réaction des autorités.

«Nous ne sommes plus à l’ère où chacun doit prendre la machette pour faire ce qu’il veut. Aujourd’hui, nous avons eu raison de nous lever parce qu’on a piétiné notre territoire. Personne ne peut nous faire trembler. Nous sommes arrivés à l’heure où l’ordre doit régner. Je remercie la jeunesse Bone’Ebela qui a fait preuve de courage pour montrer à toute la ville de Douala que nous les Bone’Ebela, nous nous armons de courage pour défendre notre territoire. Je remercie tous les chefs», a ponctué le Roi des Deido.  On se rappelle d’ailleurs qu’en janvier 2012, Okalia Bilai, alors préfet du Wouri avait interdit la circulation des mototaxis dans plusieurs quartiers de Douala, notamment Deido. Décision qui faisait suite à l’assassinat le 31 décembre 2011 d’un jeune de Deido, Erik Monney, par un agresseur à bord de moto. Pendant quelques années, cet arrêté a été respecté, mais petit à petit, des conducteurs de mototaxis ont foulé au pied la mesure.

A ce jour, 39 de ces assaillants sont en détention préventive à la prison centrale de New-Bell pour trouble à l’ordre public avec armes blanches. Ils avaient été interpellés dans la nuit du jeudi 8 octobre, alors qu’ils semaient la terreur au quartier Ndokoti et ses environs. Samedi et dimanche, des «microbes» ont opéré dans des quartiers, notamment dans un restaurant à Deido. Selon les témoins, ils étaient une cinquantaine de jeunes garçons.

Face à cette montée en puissance de l’insécurité dans la capitale économique, le gouverneur Dieudonné Ivaha Diboua s’est limité à demander aux chefs de quartier de renforcer les comités de vigilance. Ce  qui, pour les observateurs, témoigne de la légèreté dans la résolution de ce phénomène.  Les populations vivent la peur dans le ventre, ne sachant où et à quel moment ces délinquants vont frapper. A côté de ces microbes, les scènes de violence, les viols prennent du galon… Plusieurs soutiennent d’ailleurs que si les autorités sont dépassées, l’Etat devrait libéraliser le port d’armes pour permettre à chaque citoyen de se défendre.

Valgadine TONGA

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