Lors de sa visite des chantiers le dimanche 04 octobre à Douala, la ministre de l’Habitat et du développement urbain a menacé de retirer l’agrément à certains promoteurs véreux qui ne répondent pas aux attentes des populations.
Le ton était à la fermeté ce dimanche 04 octobre à Douala chez la Minduh. Au cours de sa visite des chantiers avec son équipe dans le cadre de la semaine marquant la Journée mondiale de l’habitat, Ketcha Courtès n’est pas allée du dos de la cuillère à l’endroit de certains promoteurs immobiliers. « Il y a des apprentis immobiliers qui prennent les agréments et ne délivrent pas les services attendus d’eux par les populations», a t-elle indiqué.
A ceux-là, la Minduh menace de sévir et en retirant leur agrément . «Beaucoup, au lieu de faire des constructions tel qu’il leur a été signifié, se sont transformés en vendeurs de terrain de l’Etat. Ça ne peut pas continuer ainsi », s’est-elle indignée.
Par ailleurs, Ketcha Courtès, pour obéir à sa menace, annonce désormais la mise sur pied d’un guide et des conditions pour être qualifié de promoteur immobilier. « Il faut pouvoir être capable de montrer qu’on peut construire 100 à 200 logements», déclare-t-elle.
Venue toucher elle-même du doigt les réalités sur le terrain et voir ce qui a été fait de nombreux agréments demandés ( environs 500) , la Minduh est étonnée de constater que le déficit reste énorme en matière de logements loin du gap de deux millions estimé au Cameroun alors que le marché existe.
Tout n’est pas cependant noir précise-t-elle. Beaucoup d’initiatives sont à encourager. « Il y a en qui ont réussi. Nous avons vu de très beaux projets issus des idées des camerounais sortis de terre. Il s’agit de capitaliser les forces de ces promoteurs et des maires qui y ont pensé. Ainsi séparer le bon grain de l’ivraie», a-t-elle souligné.
Felix Epée