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AccueilGuerre Fécafoot-Lfpc : S.O.S. Il faut sauver le général Pierre Semengue !

Guerre Fécafoot-Lfpc : S.O.S. Il faut sauver le général Pierre Semengue !

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Dans une lettre fleuve adressée à la secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (Fifa)  vendredi dernier, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun, suspendu depuis trois semaines par la Fécafoot, crie à un acharnement contre sa personne et sollicite l’arbitrage de l’instance.

Les Mémoires d’un général en disgrâce ? Cela en a tout l’air. Connu peu loquace et efficace dans l’action, Pierre Semengue se met à l’écriture et vide son sac. Le général d’Armée admis en deuxième section qu’on sait de nature taiseux, décide de parler, de déverser sa bile sur ses bourreaux qui ont juré de l’évincer de la tête de la Ligue de football professionnel du Cameroun qu’il dirige depuis 2011. Et lorsqu’un soldat de haut rang prend la plume, le résultat est tout simplement explosif. La preuve ?

C’est une correspondance dense de neuf pages que le patron de la Lfpc a servi à Fatma Samoura la secrétaire générale de la Fifa. Un volumineux document qu’on pourrait résumer à des confidences d’un homme qui vit le martyr. Une démarche dont l’expéditeur a pris le soin de faire ampliations à la présidence de la République, au Premier ministre Chef du Gouvernement, au ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep), à celui de la Justice Garde des sceaux, au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) et à une dizaine d’autres destinataires. Pour que nul n’en ignore.

Lire aussi :Affaire Fécafoot-Lfpc : Pierre Semengue refuse la troisième section

Aboubakar Alim Konate

Quelle mouche a bien pu piquer le héros du 06 avril 1982 à envisager une telle initiative ? La réponse à cette question trouve certainement écho dans le chemin de croix que s’est décidé à lui imposé la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dont il cite une centaine de fois dans son pamphlet. Voyant certainement son incapacité à inverser la vapeur dans le bras de fer qui l’oppose à la maison mère du football camerounais qui a suspendu «sa» ligue des activités du football et probablement aussi déçu de son ami personnel, le président de la République, qui ne fait rien pour voler à son secours, le général à la retraite se bat désespérément pour conserver son trône. Parmi les passages saillants de sa lettre, l’homme décide enfin d’ouvrir la boîte de Pandore pour dévoiler le fond de la longue bataille qui l’oppose au bien nommé : Aboubakar Alim Konate, vice-président de la Fécafoot et fraîchement désigné président du Comité technique transitoire (Ctt), l’organe chargé de « gérer les affaires courantes et de restructurer le football professionnel », tel que indiqué dans un volumineux communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Comité exécutif le 03 septembre dernier.

A en croire Semengue, l’homme nourrit une haine personnelle contre sa personne. Et pourquoi ? « Il se trouve que le frère de monsieur Aboubakar Alim Konate, le Capitaine Konate, militaire en service dans l’armée de terre, faisait partie des mutins ayant tenté de prendre le pouvoir lors du coup d’Etat manqué du 6 avril 1984, lequel visait à renverser le président Paul Biya qui venait, deux ans auparavant, d’être porté à la tête de l’Etat du Cameroun. La justice ayant été saisie de ce dossier a condamné les mutins, à diverses peines ; ce fut le cas du Capitaine Konate qui a été condamné à cinq ans de prison. Sa mère madame Alim, impliquée elle aussi dans ce coup d’Etat, écopa de 20 ans de prison. En ma qualité de Chef d’Etat-Major de l’Armée d’alors, j’avais joué un rôle dans l’évitement de ce coup d’Etat d’une part et, d’autre part, j’assurais l’exécution des décisions de justice rendues dans le cadre de cette affaire, à telle enseigne que des familles m’ont rendu responsable du sort réservé par la justice à leurs parents. C’est le cas D’aboubakar Alim Konate qui ne s’est jamais montré aimable à mon endroit. J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte à plusieurs occasions», relate l’ancien président de la défunte Ligue nationale de football (Linafoot).

Paralysie de la Lfpc

Lui qui joint en annexe, un procès-verbal signé du 4 septembre 2011 pour soutenir que sur un plan personnel, tant Mbombo Njoya Seydou qu’Aboubakar Alim Konate, ont été membres du tout premier Conseil d’administration de la Lfpc. Or, pour cette période de mise en place qui devait durer de 2011 à 2013, « ma nomination a compromis de nombreux rêves. La direction de la Lfpc avait été promise à Messieurs Mbombo Njoya Seydou et à Aboubakar Alim Konate qui durant deux ans, ont obstrué le fonctionnement et la vie à la Lfpc, pour en assurer la paralysie. Le cas le plus emblématique restant sans doute, le refus d’adopter le sigle actuel Lfpc, au profit de l’acronyme Lifproc difficilement prononçable».

Quid des griefs qui sont imputés à la gestion de la Lfpc ? Semengue croit savoir que le Comité exécutif de la Fécafoot n’a fait qu’insinuer une incompétence et l’incurie dans la gestion de la Ligue, alors que « c’est avec les rapports du championnat et des play-offs de l’année précédente que la Lfpc a organisé sur financements propres, que la Fécafoot est venue solliciter des subventions à Zurich ». Suffisant pour démontrer le « degré d’animosité qui anime ces personnes vis-à-vis de la personne du président de la Ligue ». Lui qu’ils ont malgré tous ces griefs, élevé au rang de président d’honneur, assorti d’un salaire conséquent (5 millions de Fcfa par mois Ndlr). Pierre Semengue lance donc un SOS à Fatma Samoura afin que celle-ci puisse jouer les arbitres et mettre un terme à ce bras de fer qui n’a que trop duré. Un cri dans la forêt ? A suivre !

Daniel NDING avec Le Messager

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