En lieu et place d’un cadeau comme il est de tradition lors de la cérémonie annuelle des souhaits de meilleurs vœux de nouvel an au ministre de l’Enseignement Supérieur, la délégation du Syndicat National des Personnels d’Appui des Universités du Cameroun (SYNAPAUC) a remis au ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo, un préavis de grève.
Le personnel administratif des Universités d’Etat au Cameroun annonce un mouvement d’humeur le 07 février 2024 dans l’ensemble des campus des 08 universités d’Etat. Parmi les griefs à la base de la crise qui couve figure principalement le non-paiement des arriérés de 2014 consécutifs à la revalorisation du SMIG. Pour le syndicat des personnels, il est constant que les doléances et revendications du personnel administratif fassent l’objet de multiples prétextes pour une prise en compte, même lorsque cela relève d’un droit. Dans le préavis de grève, il est question d’une expression d’indignation de ce personnel lésé au moment les autres composantes de l’université (personnel enseignant et fonctionnaires en détachement) bénéficient des avantages du décret revalorisant le SMIG.
L’interminable juridisme
La question de la prise en compte dans la grille salariale des personnels d’Appui des 5,2 % fait l’objet d’un interminable juridisme selon les interprétations des Recteurs des différentes institutions. Pour les membres du Synapauc, ce juridisme est simplement la manifestation du peu de considération que ces responsables témoignent à leur égard et même de la fourberie. Des pratiques pas du tout observées lorsque d’autres corps de métier de l’Enseignement supérieur formulent des revendications, regrette le président du bureau national du Synapauc ATEH Térence. Le paiement des aérées relatifs à la non prise en compte des effets des 5,2 % dans la grille de salaire des personnels d’Appui fait l’objet d’un jeu de ping-pong entre les Recteurs des Universités – le Minesup et le Minfi, c’est las de ces explications savantes de la finances publiques que le mouvement « On a Trop Attendu » (OTA) a vu le jour pour manifester le ras-le-bol à partir du 07 février 2024 jusqu’à la satisfaction des revendications formulées.
Lire aussi :Cameroun : l’Intersyndicale de l’éducation lance la grève générale
La goutte de trop…
Le personnel d’Appui fait savoir qu’il a fait preuve de patience, outre des doléances auxquelles les responsables de l’Enseignement supérieur n’ont jamais accédé telles que le profil de carrière, une grille salariale actualisé, à propos de la grille salariale, la situation singulière à chaque université, à l’université de Douala par exemple, l’application de la nouvelle grille est en attente. Depuis la fin des travaux de la commission d’actualisation en octobre 2023, une mise en berne qui n’est pas sans rappeler celle de l’application du décret de 2014 dont le paiement des aérées fait l’objet de cette crise. Il convient de rappeler qu’en décembre 2023 une commission chargée de la consolidation, et de la finalisation des états de paiement de la dette des universités d’état a mise sur pied par la ministre d’état, ministre de l’Enseignement Supérieur, cette commission n’a pas pour autant effleuré la dette relative au personnel d’appui qui font bien partie d’une des composante de l’Enseignement Supérieur, elle s’est exclusivement penchée sur les créances des enseignants, du côté du Synapauc on croit y voir une démarche qui priorise les intérêt de la composante des enseignants à laquelle appartiennent l’essentiel des responsables de l’Enseignement Supérieur . Fort de ce qui précède, l’ensemble du personnel d’Appui entend prendre ses responsabilités pour accéder à ses droits en lançant la grève le 07 février prochain sur l’ensemble des campus des Université d’état.
FLESS