Quand le mal s’acharne… Quand la haine déchaîne les forces de l’enfer… Quand la détestation du semblable ouvre grandes les portes de l’horreur… Quand cette horreur elle-même reste interdite, interloquée et écœurée par les pulsions sanguinaires de créatures n’ayant d’humain que la morphologie… Quand l’inimaginable, l’indicible et l’ignoble perfidie est perpétrée par de ténébreuses ignorances, récupérée et instrumentalisée par de sordides intelligences… C’est le pays tout entier qui vit des moments d’intenses, douloureuses et lancinantes émotions.
Une fois de plus, l’ennemi à qui nous ne devons rien, vient de démontrer l’étendue de sa rage contre le seul droit que nous réclamons, le droit de vivre en paix et dans la sécurité, sur notre sol. En frappant de son glaive traître les plus dévoués de nos enfants, l’on voudrait nous frapper au cœur, pour nous dissuader de continuer de défendre la souveraineté de notre cher et beau pays. En vilipendant l’offrande sacrificielle des plus ardents défenseurs de notre Patrie, c’est la soif de liberté et de fierté de notre peuple que l’on s’attèle à éteindre.
Rien d’autre ne peut expliquer, encore moins justifier, l’implacable acharnement d’un ennemi de l’extérieur, encore et toujours décidé à transformer en terres de calamité, notre îlot de prospérité. Davantage plus incompréhensible est l’attitude souvent ambigüe, parfois outrageante de certains d’entre les nôtres, face à l’immensité de ces terribles occurrences qui pourtant devraient obliger au respect et à la circonspection. Heureusement qu’ils sont rares par le nombre, ces profiteurs de nos malheurs.
Wulgo au Nigéria, comme Darak, Kumba, Ekondo-Titi, Jakiri, Bafut et quelques autres localités au Cameroun, sont des théâtres de tragédies qui nous rappellent combien est élevé, le prix de la liberté. L’origine géographique, le serment et le service de nos enfants brutalement arrachés à la vie par la lâche mitraille, doivent nous rappeler, combien il est crucial de rester unis au-delà des idéologies partisanes, à l’exemple de ceux qui auront pris le parti de nous défendre tous, sans parti pris.
La douleur et la décence doivent nous rappeler que sous l’uniforme criblé d’impacts de balles, sous cet uniforme maculé de sang, gisent nos compatriotes, citoyens comme nous, fils de nos familles, atrocement mutilés bien après leur mort, comme pour mieux profaner la sacralité de la République. Même la localisation du lieu de la tragédie, devrait nous convaincre de l’étendue des efforts accomplis, autant que de l’immensité et la complexité de la mission dévolue à nos Forces de Défense, dans la lutte contre le terrorisme, une ‘‘menace globale’’ à laquelle le Chef de l’État, S.E.M. Paul BIYA, préconisait déjà il y’a exactement une décennie, une ‘‘réponse globale’’.
Ce combat de longue haleine et de grande ampleur se nourrit de la mobilisation de toutes les énergies humaines et matérielles de tout notre peuple, pour la survie de notre identité nationale, faite d’unité dans la diversité, de droits consolidés, de libertés assumées, et de quête prospérité.
Sachons rester vigilants. /-
ATONFACK GUEMO
Capitaine de Vaisseau
Chef de Division de la Communication – Mindef
