Ils étaient 30 candidats à se retrouver dans les salles du Centre Linguistique Russe du Cameroun à Douala et Yaoundé, pour composer.
Le temps d’une journée, celle du 2 mars 2024, le Centre Linguistique Russe du Cameroun, CLRC, s’est mué en centre d’examen. Celui du Concours National de la Bourse Universitaire en Russie. Le top départ de l’évaluation a été donné à 12h15 minutes. Les candidats eux, ont commencé à se faire enregistrer et à déposer leurs affaires au secrétariat, à 8h30. D’aucuns ont profité des dernières minutes pour jeter les derniers coups d’œil, peut-être salvateurs, sur Google, à la recherche d’informations sur la Russie. C’est que, l’Administrateur Directeur Général du CLRC, Simon Dupong, n’a eu de cesse de leur rappeler, deux jours avant l’examen, la constitution de l’épreuve.
Chose promise, chose due. Devant les Trente candidats, l’enveloppe A3 comportant les épreuves a été descellée. L’épreuve porte, comme annoncée, sur la culture générale. Les candidats doivent répondre à quarante questions, soit trente questions sur la Russie, trois sur les Brics et sept sur le Cameroun. Des couleurs du drapeau russe au nom de la cathédrale de la Plage Rouge, en passant par la monnaie de la Russie, la superficie de la Russie, le dernier empereur de Russie, la Douma, la date de la prochaine présidentielle, la première élection de Vladimir Poutine comme Président de la Fédération de Russie…tout y passe. Dans les deux dernières parties qui concernent les Brics et le Cameroun, les candidats doivent notamment déterminer le nombre de membre des Brics, le sigle CLRC, la superficie du Cameroun.
Dans la classe, l’ambiance est studieuse. Un silence de cimetière fait entendre les ronronnements des mototaxis dans la rue. Les étudiants cogitent en mâchouillant leur stylo. L’épreuve semble corsée au regard de la mine de plusieurs. D’autres comptent sur l’épreuve de dictée qui a suivie celle de la culture générale, pour engranger plus de points. Agée de 18 ans, Alicia Antoua est titulaire d’un Baccalauréat. Elle a jugé l’examen « abordable. Et je ne m’en fais pas trop pour la dictée. »
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« Tout s’est bien passé. Les étudiants viennent de plus de plus de 10 universités publiques et privées du Cameroun et la moyenne d’âge est de 30 ans. Nous avons même des ingénieurs. C’est le premier concours du genre que nous organisons et nous comptons rééditer l’initiative parce qu’une bourse doit se mériter, et nous voyons comment ça crée de l’émulation », dixit l’Administrateur Directeur Général Simon Dupong.
Il était 14h30, quand tous les stylos ont été déposés sur les tables, à Douala comme à Yaoundé. Le concours se tenait simultanément dans les deux villes, sous les regards attentifs de l’administration et des professeurs. Rendez-vous le 3 mars pour la tombée des résultats. Les boursiers poursuivront leurs études en Russie, tous les frais de scolarité pris en charge par la bourse.
Valgadine TONGA