Cameroun, pays d’Afrique centrale riche en ressources naturelles et en diversité culturelle, fait face à un défi majeur relatif à l’état de ses infrastructures routières.
Malgré les efforts du gouvernement pour améliorer le réseau routier, la situation demeure préoccupante. Notre enquête examine les causes de cette défaillance, ses conséquences sur le développement économique et social, ainsi que les solutions possibles.
État des lieux des infrastructures routières
Le Cameroun possède un réseau routier d’environ 50 000 kilomètres, mais une grande partie de ce réseau est en mauvais état. Les routes principales, souvent vitales pour le transport de marchandises et de personnes, souffrent de dégradations importantes dues à l’absence d’entretien régulier, aux intempéries et à un trafic routier accru ou encore un mauvais travail.
Les routes nationales, qui relient les grandes villes comme Douala, Yaoundé et Garoua, montrent des signes de vieillissement et de délabrement. Les nids de poule mués en nid d’éléphants, les affaissements et l’absence de signalisation sont monnaie courante, rendant la circulation dangereuse et difficile. Plusieurs facteurs contribuent à la dégradation des infrastructures routières au Cameroun :
1. Manque de financement : Bien que le gouvernement ait alloué des budgets pour la maintenance des routes, les fonds sont souvent insuffisants ou mal gérés. La corruption et la mauvaise gouvernance entravent également la mise en œuvre efficace des projets.
2. Conditions climatiques : Les pluies torrentielles et les inondations endommagent régulièrement les routes, aggravant leur état. Le manque d’infrastructures de drainage adéquates contribue à cette situation.
3. Trafic routier : Avec la croissance démographique et l’urbanisation rapide, le volume de trafic a considérablement augmenté, mettant une pression supplémentaire sur des infrastructures déjà fragiles.
Conséquences sur le développement
L’état des routes a des répercussions directes sur le développement économique du Cameroun. Les difficultés de transport augmentent le coût des marchandises, entravent le commerce et limitent l’accès aux marchés pour les agriculteurs et les entrepreneurs. De plus, une mauvaise infrastructure routière affecte l’accès aux services de santé et d’éducation, exacerbant les inégalités sociales.
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Quelques solutions envisageables
Pour remédier à cette situation critique, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
1. Renforcement des investissements : Il est essentiel d’augmenter le budget alloué aux infrastructures routières et de garantir une utilisation transparente de ces fonds.
2. Partenariats public-privé : Encourager les investissements privés dans le secteur routier peut aider à combler le fossé de financement et à améliorer la qualité des infrastructures.
3. Maintenance préventive : Mettre en place un programme de maintenance régulière et préventive des routes pour éviter des dégradations majeures.
4. Utilisation de technologies modernes : L’adoption de nouvelles technologies pour la construction et l’entretien des routes peut améliorer leur durabilité et leur résistance aux conditions climatiques.
Pour finir, les infrastructures routières du Cameroun sont actuellement en panne, et cette situation nécessite une attention urgente. En investissant dans des solutions durables et en favorisant une gestion transparente, le pays peut espérer améliorer son réseau routier et, par conséquent, son développement économique et social. La route vers un Cameroun prospère passe inévitablement par une infrastructure routière efficace et fiable, ce qui n’est pas encore le cas, surtout quand on prend le simple exemple de la route Edéa et Kribi, ou encore Douala- Bafoussam sans oublier Eseka- Boumnyebel.
Simon DUPONG