Le Professeur James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, a profité notamment de la session en cours à l’Assemblée, pour interpeller et intéresser directement les élus de nations aux questions des droits de l’Homme.
30 novembre 2024. Le président de la Commission des droits de l’Homme, Cdhc, Professeur James Mouangue Kobila, dénonce dans une déclaration, les violences policières dont a été victime Me Tamfu Ngarka Tristel Richard, avocat au Barreau du Cameroun, le 27 novembre 2024 au moment de son interpellation par certains éléments du Groupement de gendarmerie territoriale de Douala. Dans d’autres déclarations, le président a sonné l’alarme quant aux féminicides grandissants, les abus sur les personnes en situation de handicap, entre autres. Dans chaque cas, il a généralement recommandé aux pouvoirs publics de prendre des mesures pour la protection des droits des victimes et des populations en général. C’est également ce travail de fourmi qu’a abattu le Pr James Mouangue Kobila, devant les élus de la nation, ce 10 décembre 2024.
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La 76ème édition de la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée chaque 10 décembre, a coïncidé avec les travaux de la session du mois de novembre à l’Assemblée nationale. Une aubaine qu’a saisie la Cdhc pour sensibiliser les députés chargés de légiférer, sur les questions des droits de l’homme. Cet échange a été dirigé par l’Honorable Zondol Hersesse président de la Commission des lois constitutionnelles et des droits de l’homme, et représentant du président de l’Assemblée nationale.
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Le président de la Cdhc a présenté avec maestria un exposé plus que scientifique sur les bases juridiques des droits de l’homme, éclairant les parlementaires sur l’importance et le rôle qui leur incombe en tant qu’élus de la nation dans la promotion et la protection de ces droits. « Les députés ont un rôle clé à jouer dans l’élaboration d’une législation qui favorise la jouissance pleine et entière des droits de l’Homme », a plaidé le président de la Cdhc, non sans omettre la question relative à la détention de patients dans les hôpitaux pour non-paiement de factures. « Cela soulève des inquiétudes quant à la dignité humaine et à la conformité avec la Constitution, qui stipule que nul ne peut être puni sans une loi préétablie », a-t-il martelé.
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Les députés ont également pris connaissance du 1523, un numéro vert mis sur pied par la Cdhc, comptant toujours parmi les innovations pour toujours rapprocher la Commission des populations. « Ce système de communication, accessible gratuitement, constitue un moyen efficace pour les victimes de faire entendre leur voix. Le processus se déroule à travers un call center qui permet une prise en charge rapide des cas signalés, garantissant un suivi adéquat et une réponse appropriée ».
Le représentant du président de l’Assemblée nationale, honorable Zondol Hersesse, a salué les actions de la Cdhc et a encouragé ses collègues députés à soutenir ces efforts cruciaux. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure compréhension des droits civiques, économiques et sociaux par les élus, afin de renforcer leur capacité à défendre ces droits.
Valgadine TONGA