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APPEL D’URGENCE POUR LA PAIX AU CAMEROUN EN 2025

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Après presque 20 ans d’accalmie, on assiste de nouveau dans le monde à une prolifération des conflits ayant pour origine le multilatéralisme déclinant, les changements gouvernementaux contraires à la constitution, les élections controversées, la mal gouvernance, les alternances politiques plombées, les tensions communautaires, politiques et sociales longtemps contenues. Cette résurgence des conflits touche essentiellement l’Afrique et le Moyen-Orient, sans que d’autres régions en soient épargnées. En Afrique et au Cameroun en particulier, il existe un nombre considérable de conflits de faible intensité et insolubles qui sont susceptibles de dégénérer et de devenir des foyers de tensions, de violences aux ramifications régionales et internationales majeures.

Au Cameroun, le discours auto satisfaisant et autosuffisant de la classe dirigeante tranche avec le tableau sombre peint par les leaders de l’opposition. C’est dans ce climat de méfiance et d’intolérance mutuelles, de fortes polarisations, de campagnes bien huilées de désinformation entre acteurs politiques majeurs et de violences verbales et souvent institutionnelles que se profilent les échéances électorales prochaines.

La majorité des élections organisées partout dans le monde représentent des expressions positives de la volonté des peuples de choisir librement leurs dirigeants. Dans des situations normales, elles peuvent être un facteur d’unification, de consolidation de la paix et des acquis de développement. Dans certaines circonstances, en revanche, les élections courent le risque de devenir un facteur de division et de déstabilisation, voire de violences, comme on a pu l’observer récemment en Côte d’Ivoire et au Kenya. Ce risque est particulièrement élevé dans les pays marqués par des griefs structurels et systémiques qui tardent à être résolus ou s’aggravent, combinés à une conception partiale de la compétition politique.

L’opération de séduction de l’électorat par les aspirants à la magistrature suprême se traduit généralement par une grande effervescence populaire, un durcissement de l’action administrative en charge d’encadrer le processus électoral, une cristallisation des ressentiments, des colères, des frustrations et des injustices longtemps contenues dont les déviances pourraient plomber les aspirations à la paix et à la stabilité institutionnelle post-électorale pour la majorité silencieuse.

Face à la magnitude d’un tel volcan potentiellement ravageur nourri par un cocktail de conflagrations conflictogènes, l’urgence de restaurer la confiance froissée s’impose, pour casser les ressorts des griefs sous-jacents à cette grogne montante et atténuer les risques possibles de violences électorales et post-électorales au Cameroun. Il s’agit ici d’éviter que la désespérance des couches sociales écrasées par la pauvreté grandissante, et d’une jeunesse massivement désœuvrée, ne profitent de l’effervescence populaire des joutes électorales pour féconder des explosions sociales aujourd’hui inimaginables.

A l’heure ou le dialogue, la tolérance et la confiance s’effritent et que les acteurs administratifs, politiques et communautaires peinent à ériger des lignes rouges à ne pas franchir tant sur le langage que sur les attitudes et comportements, il devient impératif de se lever et agir pour remettre la paix, l’acceptation et la tolérance mutuelles, le dépassement des clivages, le dialogue et la diplomatie civique au cœur des interactions humaines et politico-sociales pour prévenir des dérapages. C’est l’ambition que nourrit cet appel urgent à la paix en 2025 au Cameroun qui se traduira par l’organisation d’une campagne nationale pour la non-violence en période électorale en 2025. Cette campagne se déroulera pendant 5 mois, du 7 Juillet au 10 décembre 2025, sur le thème ‘’Give Peace a Chance’’.

Sans verser dans l’alarmisme ou le catastrophisme, cette campagne marque l’engagement et le rassemblement d’un réseau d’acteurs, d’institutions, de leaders et de citoyens Camerounais épris de paix pour la « Maison Cameroun », convaincus que la paix n’est pas un simple slogan, qu’elle ne se décrète pas mais se construit activement avec méthode, rigueur, constante, tolérance, lucidité et humanité. Ces tisserands (Bidar, 2018) de la paix et la non-violence ont pleine conscience des conséquences gravissimes que font peser la guerre sur l’économie, les populations, le tissu social, les institutions et le progrès/développement du Cameroun. Ils veulent replacer la conscience ontologique au cœur des liens nourriciers quotidiens, afin que chaque Camerounais, selon son niveau, son statut et ses moyens, célèbre le dépassement des clivages, le vivre-ensemble, l’unité, la solidarité et la tolérance, et appelle au dialogue et non à la violence comme moyen d’expression de son indignation ou de son aspiration à un Cameroun plus prospère. La paix est un bien public national. Il n’y a pas de progrès des peuples encore moins de développement durable dans le chaos et l’anarchie.

Les gouvernements du monde allouent des budgets colossaux en soutien aux opérations de défense et de sécurité. Il est temps d’agir en amont des conflits et d’investir sur la paix, la tolerance et le dialogue pour prévenir les violences futures et préserver le Cameroun d’un embrasement potentiel.

Par Robert Ngangue

Conflictologue

Médiateur Professionnel certifié

robertngangue@hotmail.com

+237673913596

 

 

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