Cet artiste au talent éclectique et au style divers, vient de mettre à la disposition des mélophiles, son 2ème album composé de 19 titres. Au cours d’une note d’écoute offerte aux journalistes et acteurs culturels, le jeudi 7 novembre 2024, l’artiste revendique une mixité culturelle au travers d’une thématique établie.
La rencontre a duré presque 2h de temps. Un temps furtif et captif au cours duquel l’artiste a offert aux journalistes et acteurs culturels réunis pour la circonstance, des bouts de musique de nouvel album. Un album riche en sonorités du terroir, qui a nourri et forgé l’identité dont se réclame Alex du Kamer depuis son contact avec le Cameroun depuis 2007. « Je suis un artiste camerounais d’origine française. C’est ce mélange qu’on retrouve à travers mes sonorités », tranche l’artiste lors de la rencontre avec les journalistes et acteurs culturels, jeudi 7 novembre 2024 à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala.
Pour ceux qui s’interrogeraient sur la maitrise des rythmes et des habitudes camerounaises. Après son premier single sorti en 2014 au titre de « Le pays est sucré », puis du 1er album ‘’Muna Mboa’’, sorti en 2018, le Camerounais d’origine française revient sur la scène avec une nouvelle sortie intitulée ‘’Babtou Bantou’’. Très ancré dans la ‘’mystique’’ musicale camerounaise, cet album est un véritable cocktail de la diversité rythmique et musicale camerounaise. Notamment, le Makossa, Abélé, Assiko, Mbolé, Bikustsi, mais aussi, ses influences musicales comme le Slam et le hip-hop, Afropop, etc., qui sont finalement l’expression de la mixité et de la diversité de l’artiste.
Note d’écoute
L’album »Babtou Bantou » est un mélange fait d’ingrédients divers de 19 titres qui embrasse des thèmes français et camerounais. « Dans cet album, je rends hommage au Cameroun à travers sa richesse musicale et son histoire. Notamment sa société, l’engagement et la vie au Cameroun », dixit l’artiste. Cet album qui a connu la collaboration de cinq artistes dont Koppo, Djess Panebo, Myster.B, etc., célèbre son amour pour le Cameroun et son regard sur la société ‘’Continentaise’’.
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L’auteur y chante en Camfranglais, et dans un style d’écriture tout en finesse qui, derrière l’humour et une critique apparente, aborde les sujets en profondeur. Le métissage se retrouve dans les rythmes explorés et Alex du Kamer est aussi à l’aise sur du makossa, du mbolè, de l’assiko, de l’afro-pop que sur du drill, du rap plus classique ou une reprise de chanson française. Il y est question d’art de vivre à la camerounaise « Camerounais c’est un métier », « Le pays est sucré, mal », « Dekcembre », « Kougna-kougna », « Chibagnard », d’identité multiculturelle « Passeport ndolè », « Terre-terre », de misère et de débrouille « Délestage », Système bâchement », « Chef bandit », de difficultés sociales et politiques « Demandaison », « C’est souillant », « C’est le Cameroun qui gagne », du milieu de la musique 237 « Le chanteur camerounais », d’amour « Ne me lep pas », « Je te YaTroMo ».
L’album se clôture sur le titre éponyme, plus personnel, « Babtou Bantou ». Le titre ‘’Babtou Bantou’’ interpelle tous les Camerounais, car est une affirmation forte d’une identité certaine où l’artiste célèbre des figures de l’histoire. En attendant d’avoir son ‘’Passeport Ndolè’’, Alex du Kamer marque son engagement par des textes travaillés, fondés sur une action idéologique et un amour pour le Cameroun qui transpire à chaque chanson.
Cheikh Malcolm RADYKHAL