Donner son indépendance et toute sa souveraineté au pays des Eléphants, saisir résolument la main tendue des Brics, intégrer l’AES, sont quelques promesses d’Ahoua Don-Mello, candidat du PPACCI à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre prochain.
« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle de 2025. Unis, nous ferons partir M. Ouattara et son régime du pouvoir par les urnes. » Eh oui ! Ahoua Don-Mello est engagé dans la course pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Il a déclaré sa candidature ce jeudi 31 juillet 2025. Ce fils de Bongouanou de père et de Bouaké par sa mère, veut concrétiser son rêve d’une Côte d’Ivoire souveraine, en accédant au fauteuil présidentiel.
« Je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle. Je l’offre aux souverainistes et panafricanistes du PPACI (Parti des peuples africains, ndlr), de la Côte d’Ivoire, d’Afrique et de la diaspora africaine, avec pour objectif de ne point manquer le train des BRICS pour réaliser un destin commun avec l’AES (Alliance des Etats du Sahel, ndlr), la CEDEAO et le continent africain », écrit le panafricaniste dans sa déclaration de candidature.
Du haut de ses 67 ans (né le 23 juin 1958 à Bongouanou), Ahoua Don-Mello peut se targuer d’un parcours qui parle pour lui. Concernant les BRICS, Ahoua Don-Mello est bien placé pour y introduire son pays et jouir des bénéfices dus aux Etats membres. Depuis 2021, il vit et travaille entre la Russie et l’Afrique. Il a d’abord été nommé Conseiller du patronat Russe, puis Représentant de l’Alliance Internationale des BRICS et depuis lors, Vice-président de cette même organisation. « C’est cette fidélité inébranlable dans l’espace et dans le temps qui me vaut l’honneur d’être le Vice-Président de l’Alliance internationale des BRICS, poste que je perdrai si une trahison de la ligne est constatée. A ce titre, je suis fier de parcourir l’Afrique pour contribuer à la consolidation des souverainetés naissantes et aux débats sur l’avènement d’un monde multipolaire. Ce n’est pas au moment où le vent est favorable à la lutte pour la souveraineté que je vais abandonner. C’est cette vision que je souhaite pour mon pays. Je vous assure que ma fidélité à la lutte pour la souveraineté de l’Afrique ne souffre d’aucun doute ni d’aucune trahison de mes convictions », déclare le candidat. Qui est politiquement assis.
Le background politique d’Ahoua Don-Mello est bien solide. Cet ingénieur de génie civil de formation qui se définit comme ‘‘un démocrate socialiste et souverainiste issu du communisme’’ entre en politique par la grande porte. « Mon engagement politique date des années 1980 lorsque jeune étudiant, j’étais déjà cadre politique au Parti Communiste Français. En 1983 au domicile de Guy Labertit avec Laurent Gbagbo, Maurice Lohourignon et Albert Fian, nous avons créé la première base du FPI (Front populaire ivoirien, Ndlr) en France et le premier mouvement politique ivoirien en France, le Mouvement d’Initiative pour les Droits Démocratiques dont j’étais le Secrétaire général à 25 ans. Jusqu’à ce que je revienne en Côte d’Ivoire en 1985, j’ai fait partie de ceux qui ont contribué à l’élaboration des documents de base pour la création du FPI. En 1990 nous avons également contribué à l’avènement du multipartisme en tant que Secrétaire général à l’organisation du Parti et Secrétaire Général du Syndicat National de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur de Yamoussoukro ».
La candidature d’Ahoua Don-Mello est d’ailleurs la résultante d’une stratégie politique avec Laurent Gbagbo pour servir un candidat de taille face au président Alassane Ouattara. « Avec l’annonce de la candidature de M. Alassane Ouattara, nous voyons poindre à l’horizon, le prolongement du parti-Etat, l’humiliation de certains leaders notamment Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goude et Noel Akossi Bendjo, la dépossession économique, sociale et foncière des citoyens ivoiriens qui s’appauvrissent au profit du monde hégémonique qui survit grâce aux richesses pompées ici et ailleurs dans le Sud global. Il y a donc urgence et face à l’urgence une responsabilité à prendre. » Sa candidature vient donc multiplier nos chances afin d’éviter la politique de la chaise vide.
Valgadine TONGA