Victime d’une tentative d’expulsion qu’elle qualifie d’illégale, Me Chazai attend toujours réparation du préjudice subi.
Tentative d’expulsion sauvage et illégale. Voilà ce dont Me Calvin Job, conseil de Me Aurélie Chazai, accuse l’avocat Serge Martin Zangue. Les faits remontent au 15 janvier 2025, au lieu-dit Hydrocarbures à Bonapriso, quartier résidentiel de la ville de Douala au Cameroun.
« Aux alentours de 15h30, la résidence privée, Villa 96 portail blanc, située sur la rue de l’immeuble Serenity, occupée par Me Aurélie Chazai, avocate au Barreau du Cameroun est en plein chantier. En remontant vers le portail, un des locataires remarque un attroupement pour le moins suspect. Une dizaine de gros bras se sont invités sur les lieux, munis de couteaux et de machettes », rapporte Maître Calvin Job à notre confrère www.laplumedelaigle.com . Et de poursuivre : « Ces hommes robustes ont été envoyés pour violer le domicile de ma cliente en l’expulsant manu militari et de manière violente et illégale. Ils ont passé une nuit ou deux, puis ils sont revenus la semaine d’après avec deux camions de sable […] ils ont tenté une expulsion totalement illégale fondée sur aucun élément ».
La plainte va ainsi être portée. Mais depuis six mois, rien ne bouge. Pourtant, « nous avons saisi tant le Procureur de la République pour le volet pénal que le Procureur Général pour le volet déontologique, parce que le mis en cause étant membre du Conseil de l’ordre, le Procureur Général fait office d’instance déontologique. Aujourd’hui, on a juste un regret, c’est la lenteur dans le cadre de cette procédure parce que nous l’avons saisi au pénal en janvier 2025, et le volet déontologique en mars. C’est quand-même les faits d’une certaine gravité, donc nous déplorons simplement le fait qu’il n’y ait pas un traitement rapide donné à cette affaire », dénonce Me Calvin Job.
De son côté, Me Serge Martin Zangue, commanditaire présumé, contacté par La Plume de l’Aigle répond : « Vous direz dans le cadre votre article que Me Zangue Serge Martin contacté, a déclaré que c’est contre les règles de la profession d’Avocat d’avoir à discuter de ses affaires dans la presse ». Il a tout de même indiqué que « j’ai une plainte qui a été déposée contre elle. Je suis victime d’une escroquerie de plus de 325 millions de FCFA. Il s’avère que c’est sa belle-famille entre guillemets… ». Affaire à suivre.
Valgadine TONGA