Comme en 2015, revoici « Jojo » engagée dans la course vers le fauteuil présidentiel de la Fédération camerounaise de football. Cette fois, l’ancien gardien de but de l’Olympique de Marseille a choisi comme slogan de campagne «Jab : retour au foot, notre case commune» ou encore «Refonder, fédérer, moderniser. Rebâtir la Fécafoot».
Habitué à garder les buts, Joseph Antoine Bell rêve cette fois, d’inscrire son but dans la lucarne de la Fécafoot. En a-t-il le profil et les états de service pour cet ambitieux dessein? Ce qu’on sait, c’est qu’il a des bonnes idées plein dans les gants. Bien loin de jouer avec des mots, celui qui se présente comme «le gardien du temple» décline son programme en 11 grands points intitulé « Onze Majeur » dont les plus saillants tournent autour de la Direction technique nationale (Dtn). Joseph Antoine Bell porté à la tête de l’instance faîtière du football camerounais, ambitionne d’en faire «le cœur du réacteur» pour assurer la pérennité des performances des clubs et sélections aux différents échelons.
Ce, en lui dotant d’un esprit et d’une philosophie de jeu, en « adéquation avec les valeurs intrinsèques de nos jeunes ». S’en suivra, promet-il, une réorganisation de la Dtn disposant des ressources humaines compétentes et de moyens financiers et logistiques conséquent. Nommés le 24 août 2010 pour un mandat de quatre ans par le ministre des sports et de l’éducation physique de l’époque (Michel Zoa), sous proposition du comité exécutif de la Fécafoot, Jean Manga Onguéné, Jean Paul Akono, Etienne Sockeng et Robert Atah exercent depuis septembre 2014, dans l’informel.
Recherche permanente de la performance
S’engageant à apporter «une attention majuscule pour le football féminin», l’auteur de « Vu de ma cage » compte également, à travers le développement de masse, porter le nombre de licenciés de son pays de 24.000 en 2018 à 100.000 à la fin de son quinquennat. En dehors de la formation permanente, qui de son point de vue constitue un levier pour progresser, le candidat, recalé en 1996, entend «moderniser l’administration de la Fécafoot dans le cadre d’une gouvernance améliorée, arrimée aux meilleures pratiques internationales en la matière». Cette modernisation, explique-t-il, se traduira par ailleurs par une politique de ressources humaines axée sur la recherche permanente de la performance, dans un cadre de travail rénové qui y sera propice. L’objectif de Joseph Antoine Bell, en cas de victoire, est que, désormais, les représentants camerounais à l’international (clubs et sélections) soient la vitrine d’une fédération bien gérée et performante, aussi bien sur le terrain qu’en dehors.
Membre de la Commission permanente d’organisation des Can de la Confédération africaine de football (Caf), il compte aussi développer le football en incitant à la création des clubs associatifs, et aider à leur meilleure structuration. « Nous irons là où la fédération n’est pas présente aujourd’hui : dans les quartiers et les écoles », révèle l’ancien portier d’Arab Contractors qui annonce que la question de l’élite et les sélections nationales vont aussi être abordées sous son magistère. Il s’agira concrètement de « fournir les meilleurs talents à l’élite, bâtir une base solide ». Jojo n’oublie pas la question des infrastructures et promet que la nouvelle Fécafoot va également travailler avec les collectivités territoriales décentralisées pour inciter à la création de stades à juste dimension pour continuer la promotion du football et permettre aux clubs de l’élite de pouvoir amorcer la réalisation d’infrastructures propres à eux. Lire aussi :Dieudonné Happi : «Le président de la Fécafoot sera élu en début décembre»
Composer avec Iya Mohammed
Le « candidat du retour au foot », compte associer tout le monde pendant son temps de jeu à la Fécafoot. « Mon succès à la Fécafoot ne sera pas le mien tout seul, mais le succès du football Camerounais…Je ne viens pas pour être héros tout seul…je vais travailler avec tout le monde…(car) il est temps qu’on redore notre blason ensemble », ajoute l’ancien sociétaire de l’Union sportive de Douala. Lui qui promet d’aller chercher même les acteurs du football camerounais aujourd’hui en prison à l’instar de l’ancien président de l’instance faitière du football camerounais. « Je suis persuadé d’une chose que monsieur Iya a beaucoup de choses à me donner pour réussir à la Fédération camerounaise de football », déclare-t-il. Seront également inscrits en ligne de mire, la relation sereine avec le ministère des Sports ; la responsabilité sociale et la bonne gestion des ressources financières de la Fécafoot. Balle au centre, rendez-vous aux urnes!
Daniel NDING