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Ngondo 2025 : Bonkeng-Penja prête pour la grand-messe

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Pour sa deuxième réception du Ngondo, le canton Bonkeng-Penja transforme l’essai. Ce samedi 15 novembre, cette terre au triple héritage Bafun, Bonkeng et Bankon déploie tous ses atouts pour incarner l’unité dans la diversité. Entre défis de développement et fierté culturelle retrouvée, Njombé-Penja s’apprête à offrir au peuple Sawa une célébration mémorable, solidement ancrée dans ses traditions et résolument tournée vers l’avenir.

Après les escales réussies dans les cantons Ilimbè, Bell, Akwa, Deido et, plus récemment, le 8 novembre dernier, le canton Bakoko-Wouri, la Caravane du Ngondo poursuit sa traversée spirituelle et communautaire. Elle atteindra le 15 novembre 2025 le canton Bonkeng-Penja, dans l’enceinte du lycée bilingue de Njombé, où les préparatifs sont désormais à leur vitesse de croisière. L’attente est palpable, la mobilisation réelle, et l’enthousiasme profond.

Cette réception n’est pas ordinaire, car c’est la deuxième fois de son histoire que Bonkeng-Penja accueille le Ngondo, institution ancestrale du peuple Sawa, reconnue comme patrimoine immatériel de l’humanité. Pour ce canton de la vallée du Moungo, la venue de la Caravane revêt une portée culturelle, sociale et spirituelle majeure. Elle symbolise le renouvellement du pacte ancien entre les vivants, les ancêtres et les eaux qui témoignent. « Nous souhaitons simplement nous appuyer sur cet événement pour continuer de progresser humainement, socialement et culturellement, en tant qu’ensemble », rappelle le Président du Comité d’Organisation.

Une terre, trois peuples, une seule âme

Bonkeng-Penja est un territoire façonné par trois peuples : les Bafun, les Bankon et les Bonkeng. Une cohabitation séculaire nourrie de migrations, d’alliances, de mariages et de cérémonies partagées. Le Dibombé et le Koupé, repères du paysage, sont devenus les témoins d’une identité plurielle où chaque communauté trouve sa place. Ici, la diversité ne divise pas : elle fonde l’unité. Cette cohésion a été patiemment cultivée par Sa Majesté le Dr Dissake Ngom, chef supérieur, figure tutélaire du retour des cantons du Moungo dans l’Assemblée traditionnelle du Ngondo.

En prélude à la réception, un programme dense viendra rythmer la ville : le vendredi 14 novembre, Njombé vibrera au stade municipal autour d’un match de gala couplé à une campagne de santé communautaire, témoignant du lien entre tradition et bien-être collectif. Le lendemain, la Caravane sera accueillie par les notables, les élites, les jeunes et les familles rassemblées..

Lire aussi :Ngondo Ô Mulimba : le réveil identitaire du peuple Malimba   

Accueillir le Ngondo pour la deuxième fois revêt une portée profonde pour le canton. Plus qu’un simple événement folklorique, cette réception est un puissant vecteur de cohésion sociale, de transmission et de fierté retrouvée. Elle représente une occasion unique de « progresser sur les plans humain, traditionnel, culturel et social, en tant qu’ensemble », comme le souligne le comité d’organisation.

Pour Bonkeng-Penja, l’événement est aussi un appel. Il rappelle les défis : routes dégradées, chômage des jeunes, précarité des femmes, nécessité de réorganiser le foncier. Mais il affirme en même temps la résilience d’un peuple debout. Njombé-Penja se présente donc comme une terre d’hospitalité, prête à montrer son savoir-faire et son sens de l’accueil, « terre de la grande rencontre », disent les anciens. Le Ngondo, disait un sage, « n’est pas une fête. Il est la mémoire qui revient à la maison ». Le 15 novembre, la maison aura ses portes grandes ouvertes.

L’effervescence est palpable dans tout Njombé-Penja. En prélude à l’arrivée de la caravane, un menu d’activités variées est prévu. Dès le vendredi 14 novembre, le stade municipal de Njombé vibrera au rythme d’un match de gala, couplé à une caravane de santé, célébrant ainsi le sport et le bien-être de manière conjointe.

Le clou des festivités, le samedi 15 novembre, se déroulera dans le sanctuaire du Lycée bilingue de Njombé. Au programme : des chants polyphoniques envoûtants, des compétitions de lutte traditionnelle et de tir à la corde, ainsi que l’élection de la miss du canton. Ces activités, bien plus que du divertissement, sont l’expression vivante du patrimoine et du corps communautaire.

Un savoir-faire unique

Sous l’impulsion de Son Altesse Royale le Dr Dissake Ngom Dieudonné, chef supérieur du canton et précurseur de l’adhésion au Ngondo dans la région, toute la communauté s’est mobilisée. Les élites, les jeunes et les forces vives du canton, orchestrés par le procureur de la République et président du comité d’organisation, M. Mouelle Noé, ont œuvré sans relâche.

Njombé-Penja est plus que paré pour cette grand-messe. Et veut rappeler que cet événement n’est pas seulement une célébration ; c’est un rappel, un appel au rassemblement et une démonstration éclatante que la tradition, loin de s’effacer, reste un phare pour construire l’avenir. La Caravane du Ngondo 2025 s’annonce ainsi comme un moment fort pour raviver la flamme d’une identité plurielle et fière.

Cheikh Malcolm Radykhal EPANDA

 

 

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