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Conseil régional de l’Est : le bilan alarmant de l’exécution budgétaire

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La session d’évaluation à mi-parcours tenue les 7 et 8 novembre 2025, a sonné comme un cri d’alarme. Dans un diagnostic sans concession, le président Alphonse Wouamane Mbélé a révélé une exécution budgétaire proche de l’asphyxie, prise en tenaille entre des drames humains, des réformes techniques et une bureaucratie étouffante. Un tableau sombre qui hypothèque le développement de la région et laisse des communautés entières en rade.
C’est une exécution budgétaire prise dans un double étau administratif et technique. Le président du Conseil régional de l’Est pointe du doigt deux facteurs paralysants. La première, ‹‹ le démarrage tardif de l’exécution du budget qui a été renforcé par le décès du président de la commission interne de passation des marchés le 8 mars, et qui a été remplacé le 18 juin », a-t-il expliqué. Ce vide de plus de trois mois a considérablement ralenti la machine.
Conseil régional de l'Est : le bilan alarmant de l'exécution budgétaire
 Alphonse Wouamane Mbélé
Le second facteur, c’est le coup de grâce venu d’en haut avec « les contraintes liées aux réformes du progiciel Simba, mise en œuvre par le Ministère des Finances ». Ces ajustements ont purement et simplement entraîné une interruption des opérations d’engagement des dépenses, gelant une partie essentielle de l’activité financière de la région. Sur 100 marchés prévus (5,8 milliards de FCFA), 7 sont infructueux (199 millions de FCFA) et 4 majeurs sont bloqués, dont la construction même de l’hôtel régional et l’achat d’ambulances, pour 1,2 milliard de FCFA.
Cette paralysie a un visage et un nom. Celui des populations des localités de Baditoum, Somalomo, Ngoyla, Doumaintang, Nguelemendouka, Bouli et Colomine, où le réseau routier, crucial, est mis en rude épreuve. Privées de projets, ces zones reculées voient leur isolement s’aggraver. Pire encore, même les projets attribués (89 pour 4,4 milliards de FCFA) sont encore dans l’impasse. Seuls 53 ont reçu leur précieux « visa budgétaire » du Minfi, sésame indispensable pour le paiement. Les 46 autres, bien qu’ayant un « accord de principe », attendent un feu vert officiel qui ne vient pas. Résultat : un taux d’exécution d’environ 40% qui trahit les promesses faites aux populations.
Décentralisation en panne sèche
Au-delà des blocages ponctuels, Alphonse Wouamane Mbélé dénonce un mal structurel. Le transfert erratique des fonds de l’État. « Nous n’avons de cesse de plaider pour que la dotation générale de la décentralisation soit mise à disposition de manière systématique. Situation qui rend difficile la programmation des sessions », a-t-il martelé. Cette précarité financière sape la planification et bafoue les bonnes pratiques de gouvernance exigées par des partenaires comme le Feicom.
Face à ce constat d’étouffement, les conseillers régionaux ont exigé une réaction forte. Ils ont réclamé une rencontre annuelle avec toutes les forces vives de l’Est, pour « lever les obstacles et amorcer le vrai décollage de la région ». Un appel au secours lancé vers Yaoundé.
Ange-Gabriel OLINGA BENG 
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