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AccueilA La UneEmmanuel Sylvio Binzouli : « La peur et la frustration sont le lourd quotidien »

Emmanuel Sylvio Binzouli : « La peur et la frustration sont le lourd quotidien »

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Physiothérapeute, rééducateur et médecin de sport de haut niveau, Emmanuel Sylvio Nzie Binzouli est réputé pour sa discipline et ses prestations sont sollicitées par des entreprises de renom dans le cadre de la médecine du travail. Dans cet entretien, le spécialiste qui a obtenu ses diplômes à l’IUT de Douala et à l’université de Foch en Tunisie nous parle des maux de la physiothérapie au Cameroun.  

C’est quoi la physiothérapie ?

La physiothérapie également appelée kinésithérapie est une discipline de la santé qui permet aux individus ou patients de retrouver leurs mobilités, leurs forces et fonctions physiques. Ses spécificités sont : améliorer la force, réduire la douleur, prévenir les blessures, améliorer les fonctions… En outre, nous pouvons faire guérir les patients par plusieurs thérapies comme la thérapie manuelle, la thérapie par l’eau, l’électrothérapie, l’éducation du patient est prioritaire, les exercices thérapeutiques. Et en physiothérapie, nous traitons les problèmes de mal de dos, les problèmes thérapeutiques, les douleurs articulaires, les blessures sportives, les problèmes neurologiques. Ce sont les cas les plus récurrents.

Comment devient-on physiothérapeute ?

Il vous faut d’abord obtenir un Baccalauréat C ou D. vous intégrez alors une université pour suivre  une formation reconnu en physiothérapie, d’une durée qui varie en fonction des pays. Cependant, 3 ou 4 ans sont requis pour avoir un BSC/licence en physiothérapie. Deux autres années sont requises pour obtenir un master en physiothérapie. Les formations sont exigées : anatomie et physiologie, biomécanique, thérapie manuelle, évaluations et diagnostics, exercices thérapeutiques.

Parlez-nous un peu de vos débuts dans ce domaine ?

Les débuts n’ont pas du tout été faciles, entre ce qu’on a appris et ce  qu’on doit faire sur le terrain (dans les hôpitaux et autres lieux de santé). La peur et la frustration sont le lourd quotidien dans les débuts. Puis avec le temps, l’envie de réussir se pose et s’impose.

Qu’est ce qui a motivé ce choix de carrière et depuis combien d’années exercez-vous ?

La motivation vient du fait que je viens d’une famille pauvre. Aider mon prochain était toujours mon objectif. De plus, je voulais secourir ma mère qui avait toujours des douleurs quand elle revenait de son commerce. Ça fait 17 ans que je suis physiothérapeute.

Lire aussi :Santé et innovation : l’unité médico-légale et de médecine du travail ouvre ses portes au public  

Pourquoi les séances de thérapie sont-elles autant onéreuses ?

Je reconnais que les séances sont onéreuses mais les coûts varient selon les cas et les traitants. La physiothérapie est une pratique qui demande beaucoup d’efforts physiques venant du traitant, heureusement que la science et la technologie ont évolué. On a déjà beaucoup d’appareils qui viennent accompagner nos efforts. Une séance varie entre 3000 Fcfa et 25000 FCFA, ça veut dire qu’il ne faut pas être riche pour rencontrer un physiothérapeute. La médecine est devenue complexe et nous prônons la médecine de proximité. Aujourd’hui je profite pour remercier Mr Henry Mayack qui est un mécène et qui travaille beaucoup dans le social. Il nous aide à avancer pour réellement remplir notre mission.

Lire aussi :Journée internationale de la kinésithérapie : le centre Feumi poursuit la sensibilisation    

Quelle est la différence entre votre médecine et les techniques de massage traditionnelles prisées par les populations ?

Notre médecine est moderne et peut être lente quelques fois, mais elle est meilleure en générale. Je ne critique pas la médecine traditionnelle. Elle a sa place. Le plus important c’est le bien-être du patient.

Quelles sont les difficultés d’un physiothérapeute comme vous au Cameroun ?

La difficulté c’est l’insertion dans la fonction publique camerounaise car le Minsanté ne veut pas nous intégrer promptement, hors la population commence à croire en nos prouesses.

Entretien avec Valgadine TONGA

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