Les dates proposées sont celles de septembre ou décembre 2025. Il s’agit pour la France d’aller au-delà de son aveu de massacre des révolutionnaires camerounais.
Parler avec les victimes, parler avec l’Union des populations du Cameroun, UPC. C’est l’une des attentes du Dr Yamb Ntimba, panafricaniste mais surtout Upéciste dans l’âme et candidat recalé de l’UPC à la présidentielle du 12 octobre prochain. Dans sa mise au point qui fait suite à la lettre d’Emmanuel Macron au Président camerounais, reconnaissant le génocide français au Cameroun et le massacre des révolutionnaires camerounais, Yamb Ntimba pense que la France doit aller plus loin.
« La France a besoin de parler avec les victimes, c’est-à-dire avec l’UPC et ses militants. Je propose une grande conférence internationale Vérité et Réconciliation entre l’UPC et l’Etat Français du 11 au 12 septembre 2025 (ou le 18 et le 19 décembre 2025) maintenant que la France a reconnu la guerre horrible, meurtrière et génocidaire menée au Cameroun contre l’UPC et l’ALNK et qu’elle continue d’y mener sous la forme du néo-colonialisme, sous la forme monétaire et économique avec le FCFA, et sous la forme propagandiste avec ses médias mensonges », écrit Dr Yamb Ntimba dans sa mise au point. C’est d’ailleurs avec « douleur que j’ai pris connaissance de cette lettre du Président français au Président camerounais. Elle est le témoignage tardif, tronqué, partiel et orienté de la Présidence de la République française que l’importance historique spécifique de l’UPC est établie au Cameroun, que c’était déjà le parti le plus populaire et le mieux implanté en 1955, ce qui fut la raison de son interdiction afin qu’il ne conquît point le pouvoir », dénonce le candidat investi par l’UPC à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
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« La France nous a menée et continue de nous mener une guerre coloniale et d’ingratitude qui dure encore, par les armes, le contrôle de la superstructure idéologique par des artifices d’opérette comme cette commission mixte franco-camerounaise et par le FCFA. Elle devrait savoir mettre ensemble ces territoires de conflits pour être crédible car le tableau est holistique pour l’UPC et pour la Vie…», écrit l’homme politique. Yamb Ntimba invite ainsi la France à « notre Conférence Internationale Vérité et Réconciliation, avec l’Etat français dont nous aimerions voir la cohérence et la bonne volonté de régler le contentieux historique avec l’UPC et les Kamerunais d’une part, et de faire une loi sur le génocide et les réparations de guerre qui doivent être rapidement accordées aux Camerounais par les Français et l’ONU qui décida de mettre notre pays sous la tutelle de la France et du Royaume-Uni.»
La sincérité de la France devrait également passer par la modification de ses « programmes scolaires qui devront intégrer la guerre sale menée au Cameroun depuis l’arrivée de la France sur son sol», explique l’Upéciste. Yamb Ntimba lance ainsi un appel à toutes les populations du Cameroun à « prendre conscience que nous avons un pays à libérer du colonialisme et que la guerre coloniale que la France nous mène depuis 1955 avec la complicité de ceux qui occupent les positions d’autorité administrative et politique au Cameroun est encore plus violente aujourd’hui et se voit dans la misère inhumaine de notre peuple, le sous-développement scandaleux de notre pays et la mise à l’écart illégale et anticonstitutionnelle du candidat de l’UPC à l’élection présidentielle de 2025 comme l’Upc fut écartée des élections de janvier 1956 », dixit l’Upéciste.
Valgadine TONGA
