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Cyberguerre, cyberattaques : agréger nos forces pour mieux nous protéger

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L’actualité de ces temps derniers est truffée d’histoires portant sur des attaques en règle dirigées contre des structures informatiques étatiques ou privées. A en croire les victimes, ces offensives cybernétiques qui visent l’espionnage ou la paralysie des systèmes ciblés, seraient l’œuvre de professionnels plus ou moins encouragés par des Etats en rivalité avec d’autres Etats. L’absence d’affrontements physiques ou de conflagrations pyrotechniques pourrait laisser croire que l’on assisterait là à un jeu d’enfants en mal d’espiègleries. Il n’en est rien, surtout pas lorsqu’on en vient à bloquer les systèmes informatiques de grandes formations hospitalières, mettant du coup la vie de milliers de malades sur le fil du rasoir.

En fait, les cyberattaques rentrent dans un cycle de rapports de force dont la violence, parfois feutrée, n’en demeure pas moins économiquement désastreuse et humainement létale. L’âpreté de la bataille aura d’ailleurs persuadé les protagonistes à invoquer le patriotisme informatique de leurs citoyens, comme d’autres avant eux appelaient leurs populations à prendre les armes contre les envahisseurs.

Si jusqu’ici, la cyberguerre ainsi déclenchée peut se résumer en une passe d’armes affectant principalement les systèmes sécuritaire, militaire, industriel, économique et scientifique des puissances d’une certaine envergure, les nations les moins avancées sur tous ces plans n’en sont pas épargnées pour autant. L’objectif ultime de cette offensive multisectorielle et multidirectionnelle étant la recherche d’une hégémonie globale, laquelle hégémonie passera nécessairement par une uniformisation de la pratique linguistique et monétaire, une subversion de la perspective intellectuelle et une disparition des fondements culturels propres à chaque peuple.

Pour les peuples comme les nôtres déjà en proie à des manœuvres d’émiettement, l’effacement des référents civilisationnels sera suivi d’une dépersonnalisation propice à l’acceptation des nouvelles formes de soumission. Il faut dire que le rouleau compresseur est déjà en marche. D’un côté, il se manifeste par la promotion d’une organisation sociale vidée des normes morales de jadis communément acceptées, et de l’autre, par le truchement d’une floraison de scabreuses constructions d’un amoralisme prétendument progressiste.

Ainsi, ceux-là mêmes qui pourfendent la polygamie et estiment précoce le mariage à 16 ans, promeuvent pourtant la légitimation d’un supposé consentement sexuel des enfants de 9 ans. Ceux-là mêmes qui s’érigent en défenseurs des droits de l’homme, particulièrement les droits de l’enfant, militent également en faveur de la banalisation de l’avortement, comme si la suppression de la vie en gestation était un simple acte d’hygiène corporelle.

Au quotidien, nous faisons les frais de cette autre guerre mondiale qui comme les précédentes venues d’ailleurs, ne nous sera d’aucun bénéfice. Au contraire, chaque particule d’énergie que nous y consacrons, de quel que bord qu’il soit, contribuera à l’érosion de notre potentiel de survie en tant que partie intégrante de l’humanité et peuple souverain. La guerre sans visage qui nous est proposée se nourrissant de notre sève vitale, seule une muraille sans lézarde peut l’empêcher de commettre chez nous, le carnage programmé par d’autres.

Dans tous les cas, les grands peuples de demain sont ceux qui auront su, dès aujourd’hui, agréger toutes leurs forces en vue de la préservation de tous leurs espaces d’épanouissement. Pour les filles et les fils du Cameroun que nous sommes, il est donc capital de tempérer nos pulsions de grégarisme tribal, de gommer nos points de dissensions idéologiques, pour retrouver le sens de l’en-commun, une posture et des aspirations communes.

A nous de nous inscrire désormais dans un rapport non plus de force ou de violence, mais dans une relation de fraternité, de conscientisation, d’intelligence, de mobilisation citoyenne et patriotique. Nous en sommes capables, et notre pays le mérite bien !!!

ATONFACK GUEMO

Capitaine de Vaisseau

Chef de la Division de la communication au Mindef

 

 

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