Une femme enceinte a mortellement été atteinte par balle dans la soirée du 15 novembre 2024, dans la localité de Maï, à quelques encablures du village Nadongue dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï. Cet incident malheureux a provoqué un soulèvement de la population qui voulait en découdre avec les exploitants miniers asiatiques.
Selon des sources locales et sécuritaires, la victime, une jeune femme identifiée au nom de Pascaline Dari, a brutalement été arrachée à la vie suite à un coup de feu reçu à bout portant d’un homme en uniforme nommé Christian Pako. C’était au cours d’une altercation avec ce dernier dans un chantier minier.
Comme il est de coutume dans cette zone, après le départ d’un chantier minier des groupes exploitants les gisements d’or, les populations locales se ruent sur les sites abandonnés pour récolter les résidus d’or oubliés par les anciens exploitants (les Chinois). Entre bousculades et chamailleries ce jour-là, la population a voulu investir les lieux. Les uns et les autres usant de leur force physique pour s’introduire les premiers dans les trous présents sur le chantier pour une meilleure récolte. C’est donc dans ce climat de bousculade assez tendu, qu’une dispute véhémente éclate entre Pascaline Dari et Christian Pako, tous deux présents sur les lieux. « Il a suffi d’un coup de feu du caporal pour réduire son interlocutrice au silence. Les faits s’étant produit aux environs de 20 heures, le corps de la jeune femme a été abandonné toute la nuit sur le chantier », renseignent nos sources.
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Informés de la situation, les éléments de la brigade de gendarmerie de Mombal sont descendus sur les lieux le lendemain pour une enquête. La dépouille de la défunte a été transportée pour le village Mombal, avant d’être transféré à la morgue de l’hôpital régional de Bertoua.
Vengeance
Selon nos sources, des individus non identifiés ont envahi le chantier d’or en question, s’en prenant physiquement aux Chinois présents sur les lieux, et incendiant au passage de nombreux biens. On déplore entre autre, l’incendie de deux véhicules de type pick-up, des résidences, magasins et bien d’autres. Nos sources indiquent également que ces assaillants auraient emporté de nombreux objets et biens de valeur notamment, l’or, l’argent, les téléphones portables et les ordinateurs.
Pour ramener le calme, l’organisation HURDA et la sécurité militaire (SEMIL) ont dû apaiser les tensions de la population en furie. Le bilan des dégâts pour l’instant fait état d’une perte en vie humaine, (Pascaline Dari), d’un asiatique blessé et transféré à l’annexe de l’hôpital régional à Garoua-Boulaï, de la destruction et la perte de nombreux biens et objets. Au moment où nous allons sous presse, nous avons appris que deux autres Asiatiques étaient gardés au poste de gendarmerie de Mombal pour leur sécurité. Pascaline Dari quant à elle s’en va à la fleur de l’âge portant en elle une autre vie (enceinte) en laissant deux autres enfants orphelins.
Ange-Gabriel OLINGA BENG
