Les maires de ce département de l’Est Cameroun sont désormais tenus de vérifier l’authenticité de ces documents et à ne légaliser que ceux délivrés par leurs communes.
C’est la substance de la lettre circulaire n°000637 signée le 25 octobre 2024 par le Préfet du Lom-et-Djèrem. Correspondance adressée à tous les Maires de cette circonscription administrative avec ampliation aux Sous-préfets. « Mon attention a à maintes fois été attirée par la multitude de dossiers de demande de prestations familiales qui inondent mes services, parfois en provenance d’autres régions et d’autres départements. Il ressort également qu’il s’agirait parfois des actes de naissance de provenance douteuse », peut-on lire dans le document que La Voix Du Koat a parcouru.
Dans le souci d’assainir le traitement desdits dossiers et permettre à l’avenir un meilleur traitement de ces dossiers, Dr Nkwenti Simon Ndoh écrit : « Je vous demande dorénavant, pour toute signature d’acte de naissance requis pour un dossier de prestations familiales, de vérifier scrupuleusement la souche et de ne légaliser que les actes de naissance délivrés dans vos communes respectives ». Avant de conclure, « j’attache du prix à la stricte observation des présentes prescriptions dont tout manquement conduira inéluctablement au rejet systématique des dossiers non conformes des requérants ».
Pour comprendre cette vague incessante de demandes de prestations familiales à la préfecture du Lom-et-Djèrem, une source interne a indiqué à « La voix du koat » que les demandes de prestations familiales dont il s’agit sont des allocations financières versées aux familles par l’Etat pour les permettre d’élever leurs enfants. En raison de la peine que certains bénéficiaires ont pour joindre les deux bouts chaque mois, ces allocations financières les aident à couvrir les dépenses liées à l’éducation, à la santé, et à la nourriture entre autres.
Malheureusement, révèle notre source, de nombreux demandeurs de ces allocutions familiales alignent même des enfants qui ne sont pas les leurs, et parfois avec des actes de naissance fabriqués dans les quartiers. Bien que la mesure du Préfet vise à combattre ce phénomène, pour certains observateurs, elle va également compliquer la vie aux parents des enfants nés hors du département du Lom-et-Djèrem, et aux natifs d’autres régions du pays.
Ange-Gabriel OLINGA BENG