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Région de l’Est : les élèves se mobilisent contre la violence et les stupéfiants

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Ils ont montré leur engagement pour la cause au cours du lancement de la campagne de sensibilisation contre ces fléaux le 23 octobre 2024  au lycée bilingue de Bertoua.

Des milliers d’élèves levant leurs mains droites pour dire « Non à la consommation des stupéfiants, non à la violence en milieu scolaire et aux discours haineux », c’est l’image qui a marqué les autorités, les chefs d’établissements et les enseignants présents à cette cérémonie. « A travers ce geste, nous avons pris l’engagement de combattre tous ces fléaux dans nos établissements scolaires », a rassuré Stevie Tangoue, élève en classe de 4ème dans un collège privé de la place.

Lire aussi :Lutte contre la drogue : la puissance de la sensibilisation 

Cette campagne de sensibilisation organisée par l’Agence du service civique national de participation au développement a mobilisé plus de 10.000 élèves de différents établissements scolaires de la capitale régionale de l’Est. Au-delà des danses, des chants et des sketchs qui ont coloré cet évènement, les orateurs du jour ont démontré que la violence, la consommation des stupéfiants et les discours haineux sont des fléaux qui touchent de plus en plus le milieu scolaire.

Prise de conscience collective

« Nos établissements scolaires sont en passe de devenir de véritables jungles où se tournent les films d’horreur et de pornographie de toutes sortes, où les différentes drogues se vendent et se consomment à profusion. Des milieux où la violence et la haine ont élus domicile aux côtés d’autres fléaux sociaux », a déploré M. Taossi, Directeur général du l’Agence du service civique national de participation au développement, qui a effectué le déplacement de Bertoua. Selon lui, « l’heure est grave voire très grave ». Pour prouver l’ampleur du phénomène, il a listé une dizaine de cas de violences graves enregistrés ces six dernières années dans les établissements scolaires au Cameroun. La région de l’Est n’est pas en reste dans ce tableau funeste. « Le 28 mars 2024, jour de la remise des bulletins du deuxième trimestre au lycée bilingue de Bertoua, le jeune élève Hamed Ekosso Bossalo, chef de classe de la From 4 A, par ailleurs appelé du service civique, cuvée 2020 avait grièvement été poignardé dans la cours de l’établissement par son camarade. Conduit à l’hôpital régional, la victime avait malheureusement succombé à ses blessures », va-t-il indiqué.

Lire aussi :Bertoua : le maire de la ville sur la voie de l’émergence 

Pour cette campagne qui a pour thème : « Intensification de la lutte contre les violences et promotion de la pratique des bons comportements pour un environnement scolaire sain », l’objectif est clair. Susciter une prise de conscience collective des acteurs de la communauté éducative, voire de la société dans son ensemble, afin de redonner à l’école toutes ses lettres de noblesse. Et pour que cette campagne se poursuivre tout au long de l’année scolaire, des flyers, des dépliants, des mégaphones et autres outils de communication et de sensibilisation ont été remis à certains chefs d’établissements scolaires secondaires.

Ange-Gabriel OLINGA BENG

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