Cécile Ndjebet a inscrit son nom dans le panthéon des défenseurs de l’environnement. Inspirée par l’emblématique Wangari Maathai, elle consacre sa vie à la protection des forêts et à l’amélioration des conditions de vie des populations qui en dépendent.
Au regard de son parcours exceptionnel dans la protection des forêts et l’amélioration des conditions de vie des populations autochtones, la Camerounaise Cécile Ndjebet a reçu de nombreuses distinctions internationales. Ce jeudi 12 septembre 2024 au Hilton hôtel de Yaoundé, s’est tenue la cérémonie de présentation de ces Awards. Une cérémonie à laquelle ont pris part le ministre des Forêts et de la Faune Jules Doret Ndongo, le ministre de l’Environnement Hele Pierre et le ministre des Transports Ernest Ngale Bibehe Masséna.
Cette cérémonie de présentation des distinctions internationales reçues par Cécile Ndjebet est la reconnaissance de la patrie, à travers ses actes et ses actions. Elle honore le berceau de nos ancêtres dans la préservation de l’environnement. C’est donc toute heureuse que Cécile Ndjebet a présenté ses distinctions aux membres du gouvernement et à ses nombreux proches. « C’est un honneur pour moi de présenter ses prix et d’être honorée par mon pays et je continuerai à le battre pour la préservation de l’environnement », a-t-elle ponctué.
Un parcours inspirant
En 2022, Cécile Ndjebet a reçu le prestigieux Prix Wangari Maathai « Champions de la cause des forêts ». Cette récompense, décernée par le Collaborative Partnership on Forests vient saluer ses efforts inlassables pour la conservation des forêts et l’autonomisation des femmes dans la gestion des ressources naturelles. Une reconnaissance qui souligne l’héritage de Wangari Maathai, dont Cécile Ndjebet s’est fait la digne héritière.
À travers l’association Cameroon Ecology, Cécile Ndjebet a œuvré pour une meilleure gouvernance forestière au Cameroun et pour la promotion de la foresterie communautaire. Elle a également fondé le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts, une plateforme qui rassemble des femmes engagées dans la protection des écosystèmes forestiers à travers le continent. Elle a été nommée Championne de la Terre par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la plus haute distinction de l’ONU en matière d’environnement. L’année suivante, elle a reçu le Prix Gulbenkian pour l’Humanité, aux côtés de personnalités engagées dans la protection de l’environnement.
« Les distinctions prestigieuses récemment décernées à Mme Ndjebet ne sont pas seulement la reconnaissance de son immense travail, mais également un puissant témoignage de l’impact qu’une vision audacieuse, combinée à un engagement sans faille, peut avoir sur la gestion durable de nos écosystèmes. Ces distinctions soulignent aussi la reconnaissance des rôles cruciaux et des responsabilités des acteurs de la Société Civile, dont elle est l’une des leaders incontestés tant au Cameroun qu’en Afrique », affirme le Directeur Cameroun de WWF, Alain Bernard Ononino.
Prenant la parole, le ministre Jules Doret Ndongo a réaffirmé que « nous célébrons ce jour une femme que l’on ne présente plus dans les sous-secteurs forestier et environnemental camerounais, de la sous-région du Bassin du Congo et même sur le plan mondial. À titre personnel, je voudrais relever que vous n’avez pas cédé à la facilité comme certains, à la critique systématique et stérile de l’action des pouvoirs publics, sans proposer de solutions appropriées. Je marque mon appréciation pour vos critiques constructives visant à la promotion d’une gestion durable des ressources naturelles, conciliant cet impératif avec celui du développement économique de notre pays ». Il renchérit : « Mme Cécile Bibiane Ndjebet, le Cameroun est fier de vous et vous rassure de tout son soutien pour votre engagement à planter 20 millions d’arbres, comme contribution des femmes africaines à la décennie des Nations Unies sur la restauration des écosystèmes ».
Yahaya IDRISSOU
