L’initiative soutenue par le ministère de la Promotion de la femme et de la famille a également permis d’établir plus de 3500 actes de naissance aux enfants âgés de 0 à 10 ans.
Un radieux soleil était au rendez-vous vendredi 28 juin 2024, pour illuminer la marche nuptiale des 120 couples venus des différents villages de cet arrondissement du département du Haut-Nyong pour convoler en juste noce à la place des fêtes de Doumé. Au rang des heureux mariés salués par des ovations d’un millier de spectateurs, Gabriel Akono, natif du petit village Sibita. Tout frais, l’homme de 58 ans a décidé de s’unir pour « le meilleur et pour le pire », selon la formule consacrée à Lucie Bessoungou, âgée également de 58 ans. « Je remercie Mme le Maire de la Commune de Doumé et le gouvernement pour cette occasion qui restera gravée dans ma mémoire, parce que j’ai été exonéré des diverses taxes inhérentes au mariage », a-t-il indiqué. A cause du manque de moyens financiers et des responsabilités familiales de leurs 7 enfants, ce couple a vécu 26 ans dans le concubinage. Une journée aussi exceptionnelle et mémorable pour Roussel Tiogou qui était comblé de joie. A cause de la pauvreté, l’homme de 40 ans qui vit au village Mampang n’a pas pu officialiser son union avec Clarisse Ngono, âgée de 40 ans, avec qui il a déjà 5 enfants. A cause de ses nombreuses mésententes avec Christine Samba âgée de 42 ans, Moïse Elame, résident à Loumbou a finalement décidé de se marier à 58 ans après 18 ans de vie commune avec sa dulcinée avec qui il a 8 enfants aujourd’hui.
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Pour Marie-Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), qui présidait l’évènement, en présence du Préfet du Haut-Nyong, représentant du Gouverneur de l’Est, « cette double cérémonie de remise de plus de 3500 actes de naissance aux enfants couplée à la célébration de 120 mariages collectifs, participe de la volonté du gouvernement à sécuriser la famille et de la stabiliser. Pour elle, le concubinage n’offre aucune sécurité juridique aux enfants ou à la femme en cas de décès par exemple ». Avant d’ajouter que « l’état-civil est le fondement d’un Etat moderne. Il est le gage de l’identité citoyenne et un domaine par excellence de la souveraineté. Il constitue par ailleurs une source précieuse de données pour la planification et la mise en œuvre des politiques. L’acte de naissance assure à l’enfant son droit à ses origines, à une nationalité et à l’exercice d’autres droits tels que le droit à l’éducation et à la santé, le droit à un environnement familial, la protection contre les abus et autres formes d’exploitions ». Bref, ce document garanti à l’enfant ses droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Appui du Minproff
Pour mener à bien cette action, « 23.328.000 francs Cfa ont été mis à la disposition de la Commune de Doumé pour l’établissement de 2916 actes de naissances au profit d’une première vague d’enfants âgés de 0 à 10 ans. La Commune ayant supportée le petit gap de 584 autres pour un total de 3500 enfants bénéficiaires », a souligné Gisèle Mpans, maire de la Commune de Doumé. Occasion pour elle de dire merci, au ministre de la Justice, au ministre de la Promotion de la femme et de la famille pour leur disponibilité et leur accompagnement pendant toute l’opération, et surtout au Chef de l’Etat pour ses œuvres en faveur de l’éducation, de la consolidation de la famille et de la protection des droits de l’enfant.
Pour encourager le dynamisme de la Commune de Doumé et pour marquer sa satisfaction, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille a offert une enveloppe supplémentaire de 10 millions de francs Cfa à la Commune de Doumé pour l’enrôlement de1000 autres enfants de cette municipalité à l’état-civil. L’occasion faisant le larron, Marie-Thérèse Abena Ondoua a interpellé les parents sur l’importance de ce document, et à plus de responsabilité pour le grand bien de leurs progénitures.
Ange-Gabriel OLINGA BENG