La réunion en session, ce 6 mars, de la Commission de Contrôle des organismes de gestion collective, a accouché d’un tsunami de sanctions à l’égard des membres ‘‘indélicats’’ des organismes de gestion collective au Cameroun.
Les membres de la Commission de Contrôle des organismes de gestion collective (Ccogc) ce sont réunis en session hier lundi 6 mars 2023. Objet de la rencontre : l’examen des résolutions prises lors du Conseil d’administration extraordinaire de la Société civile des droits de la littérature et des arts (Sociladra), de la Société civile de droit d’auteur des arts plastiques et graphiques (Socadap), et des assemblées générales extraordinaire et ordinaire de la Société nationale camerounaise de l’Art musical (Sonacam). Les travaux sont présidés par Théophile Eyango, président de la Commission de Contrôle des organismes de gestion collective (Ccogc).
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Les résolutions des commissaires sont irrévocables. Concernant la Sonacam, les sanctions sont à la pelle. Les artistes K-Tino, Bony Mballa, Charly Nelle, Ama Pierrot, Déesse Binta et Serge Raffic Rachid sont radiés du conseil d’administration de la Sonacam. Dinaly est exclue du comité d’éthique. Achille Mbanga est exclu du conseil de surveillance. Jean Pierre Essome, Guichy le Rappocrate et Eboum Makossa sont suspendus respectivement pour 3 ans, 3 ans et 2 ans. Ledoux Marcelin est quant à lui suspendu pour deux ans, avec rétrogradation à catégorie d’adhérent.
Sa Majesté Eko Roosevelt a été désigné comme président du Conseil de surveillance ; le pasteur Ndongo Eric comme président du Comité d’éthique et Dob St-Benix comme membre du conseil d’administration.
Concernant la Socadap, le Dg Alexandre Doumbe a écopé d’une révocation avec «effet immédiat». Florence Kibe Djam assurera l’intérim. A la Sociladra, le Dg Alphonse Bombogo a été mis à la retraite. Nazaire Mvogo Belobo est son intérimaire. Par contre, Elise Mballa Meka a été suspendue de son poste de présidente du conseil d’administration. Entre temps, Christopher Chungag va assurer l’intérim.
Ces changements, justifie le communiqués, visent à assainir le secteur du droit d’auteur et des droits voisins au Cameroun. «Ces opérations visent à élargir l’assiette des perceptions des redevances dues au titre du droit d’auteur et des droits voisins, à mettre fin à toutes dérives managériales relevées depuis 2020, afin que les artistes puissent désormais vivre décemment du fruit de leurs œuvres», rassure Théophile Eyango.
Valgadine TONGA
Quels sont les motifs de ces multiples sanctions de manière individuelle?