Présenté samedi, 21 janvier 2023 à la presse, le guide de valorisation de l’innovation sera officiellement publié le 3 février à l’occasion du forum Synerime qui aura lieu dans la ville de Douala.
Le constat coule de source. Les jeunes innovateurs et autres porteurs de projets ont des difficultés à bénéficier et jouir du fruit de leurs inventions. Pour cause, «quand on parle de valoriser son innovation, c’est que j’arrive à gagner de l’argent grâce à cette innovation. Seulement, il y a une étape, protéger son innovation que les gens n’arrivent pas souvent à faire. Ils sont souvent coincés à l’étape d’innovation et n’arrivent pas à valoriser le travail», renseigne Flavien Kouatcha, coordonnateur du projet de Synergie entre les écosystèmes de la recherche et de l’innovation et le monde de l’entreprise (Synerime). Le guide de valorisation de l’innovation, développé dans le cadre du projet Synerime, entend remédier au problème.
Présenté samedi 21 janvier 2023 à la presse, le guide de valorisation de l’innovation sera officiellement publié le 3 février prochain à l’occasion du forum Synerime qui aura lieu dans la ville de Douala. «Ce sera le plus grand événement de notre projet dans la mesure où, nous allons réunir toutes les parties prenantes. Au cours de ce forum, un appel à contribution scientifique, international sera lancé. Ce sera dans tous les pays francophones. Parce que la réalité que nous avons ici par rapport à l’enregistrement des brevets, est une réalité qui existe partout ailleurs et leurs apports peuvent être utiles pour avancer plus vite», explique-t-il.
Le projet Synerime fait partie des huit projets retenus dans le cadre du projet de Promotion de la recherche, de l’innovation et de la culture numérique en Afrique centrale (Pricnac). Il vise à renforcer les capacités de recherche-innovation dans les pays d’Afrique centrale, connecter les innovateurs, chercheurs et autres entrepreneurs avec les entreprises. 750 jeunes au Cameroun, au Congo, au Gabon seront formés dans le cadre de ce projet. «Ce sont des jeunes qui ont des solutions concrètes et opérationnelles qui peuvent amener à une étape de commercialisation. La deuxième des choses, c’est l’accompagnement. Une fois qu’on a formé ces jeunes, on ne les laisse pas dans la nature. Il faut pouvoir les accompagner à enregistrer des brevets. Nous avons d’ailleurs un engagement à enregistrer 30 brevets dans ces trois pays», argue Flavien Kouatcha. Avant d’ajouter : «Nous mettrons en place un annuaire numérique afin que les entreprises puissent facilement trouver les différentes innovations qui sont disponibles en Afrique Centrale.»
Blanchard BIHEL