Le président de la République a pris mardi 9 août 2022 un décret fixant les modalités d’exercice de la police municipale.
Face au désordre qui prévaut dans nos grandes métropoles et autres communes du pays, il est difficile de remettre en cause l’utilité des polices municipales, même si souvent elles font preuve d’abus de pouvoir. Leurs prérogatives et missions seront désormais encadrées par le décret présidentiel n° 2022/354 du 9 août 2022 fixant les modalités d’exercice de la police municipale.
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Ce décret qui se décline en sept chapitres et plus d’une trentaine d’articles, (36 articles) définit ainsi de manière précise les missions et services de la police municipale. «Placée sous l’autorité du maire, la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, ainsi que la sûreté, la tranquillité, la sécurité et la salubrité du territoire de la commune ou de la communauté urbaine», peut-on lire à l’article 2 du décret.
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«Les agents de la police municipale ne se substituent pas aux forces de maintien de l’ordre et de sécurité», martèle l’article 5 en son alinéa 1. «Ils ne peuvent faire usage de la force, ni exercer les contraintes sur la population, sous réserve de cas de légitime défense», poursuit-on en alinéa 2. Voilà qui devra certainement refroidir et mettre un terme à certaines violences et autres exactions des agents de la police municipale à Douala, Yaoundé. Les agents de la police municipale exercent leurs missions dans le strict respect des droits et libertés des populations ainsi que des lois et règlements en vigueur. Les contrevenants à ces dispositions peuvent faire l’objet de sanctions pénales.
S’agissant des équipements, le président de la République prescrit le port obligatoire de l’uniforme de couleur violet foncé. Celle-ci ne devrait pas avoir d’insignes, ni signes prêtant à confusion avec les forces de maintien de l’ordre. C’est assurément la fin de la récréation au sein de ce secteur.
Blanchard BIHEL