C’est ce qui ressort de la causerie éducative qui s’est tenue à la paroisse Saint Esprit de Bepanda, organisée par les associations AFH et Horiz’Culture, vendredi 3 décembre 2021 lors de la 30ème édition de la journée mondiale des personnes handicapées.
La 30ème édition de la journée mondiale des personnes handicapées s’est célébrée le 3 décembre 2021, sous le thème « Leadership et participation des personnes handicapées pour un monde post-covid 19 inclusif, accessible et durable ». La question de la place et du rôle de la personne handicapée a été passée au crible au cours de la causerie éducative qui a meublé cette journée à la paroisse Saint Esprit de Bepanda, à Douala. Les associations, AFH (Aucun Frein face au Handicap) et Horiz’Culture ont accordé leurs violons pour apporter le soutien à ces personnes malades.
Pour Carine Malela, Présidente de l’association AFH, «les personnes handicapées ne sont nullement épargnées face au Covid. La société devrait davantage prendre conscience de cette réalité et accorder une attention particulière et quelconque à ceux là dont la mobilité et l’entrepreneuriat sont réduites et parfois impossibles.» Pour cette dernière, bon nombre de ces personnes ne sont pas prises en charge. Pour Carine Malela, « Cette journée est d’abord basée sous le signe de la confiance en soit. Rappeler à la personne handicapée comme l’a rappelé le Curé tout à l’heure, qu’elle n’est pas un laissé pour compte, ni un pariât de la société. Qu’elle doit être entreprenante sans nécessairement attendre qu’on lui donne tout. »
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La qualité de vie des personnes handicapées constitue un enjeu déterminant. Elles qui ne demandent que le minimum de dignité. Et la Présidente de AFH de dire : « La société devrait pouvoir donner la possibilité aux personnes handicapées de se prendre en charge, d’éviter de trop les nourrir comme des personnes qui ne peuvent rien, de simples mendiants. »
L’État au banc des accusés
Il faut dire que, malgré la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées signée en 2006 et entrée en vigueur en 2008, ainsi que la loi Camerounaise n°2010 / 002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées, la situation des personnes handicapées n’est guère reluisante au pays de André-Marie Talla. « Mon message est de demander à ceux qui nous gouvernent, de veiller à l’application des lois. Certains parmi nous sont des génies. Mais notre génie meurt parce que nous n’avons pas un soutien fort. Je demande aussi aux parents d’élever leurs enfants avec amour afin que ceux-ci brisent les barrières sociales et puissent s’affirmer dans la société. Car le handicap n’est pas un obstacle pour la réussite», affirme Carine Malela.
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Présidente de Horiz’Culture, Cathy Bebey Darras souligne : «Nous avons voulu, à travers la journée internationale des personnes handicapées, marquer cette journée en apportant un petit sourire à toutes ces merveilleuses personnes qui sont parfois marginalisées et c’est tout naturellement que nous avons choisi nous aligner aux côtés de Carine Malela dont j’admire le combat quotidien, le dynamisme et l’implication dans la défense des droits des handicapés au Cameroun. Il est important de rappeler à toutes ces personnes qu’elles ne sont pas seules, qu’il y a des acteurs qui œuvrent au quotidien pour leur cause et qu’ensemble une société plus inclusive est possible.»
Malcolm Radykhal EPANDA
